Développement du cerveau et de l’enfant

Le programme Développement du cerveau et de l’enfant examine l’effet de l’environnement
de la petite enfance sur la trajectoire de la santé et du bien-être physique, mental et
social tout au long de la vie, de l’enfance à la vieillesse. Au cours de la dernière décennie,
les membres du programme, dont des biologistes, des psychologues et des médecins, ont
transformé notre compréhension des interactions entre l’inné et l’acquis et ont produit d’importants résultats sur le fondement biologique des expériences de la petite enfance.
POINTS FORTS DE LA RECHERCHE ET DE L’IMPACT SOCIÉTAL
Comprendre pourquoi nous n'avons aucun souvenir de la petite enfance
L’amnésie infantile ou l’incapacité à se souvenir des événements des premières années de la vie est un phénomène universel, mais les mécanismes et les déclencheurs qui sous-tendent cette forme naturelle d’oubli restent mal compris. Tomás Ryan (Collège Trinity de Dublin), membre du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli et le membre du CIFAR Paul Frankland (Hôpital pour enfants malades de Toronto) ont déjà collaboré à des travaux théoriques dans le domaine. Maintenant, à travers un projet financé par des fonds Catalyseur du CIFAR, leurs laboratoires s’associent pour examiner les différences dans le développement des engrammes de mémoire (les changements physiques dans le cerveau qui permettent le stockage de souvenirs particuliers) chez le nourrisson. Ces recherches pourraient nous permettre de mieux comprendre l’amnésie infantile, ainsi que les états pathologiques associés à une perte de mémoire.
Examiner des questions inexplorées sur l’impact de la pandémie sur le développement de l’enfant
Les membres du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli Samuel Urlacher (Université Baylor) et Allyson Mackey (Université de la Pennsylvanie), ainsi que le coresponsable de programme Thomas McDade (Université Northwestern) étudient les voies qui relient l’inactivité, l’adrénarche et le développement du cerveau chez les enfants défavorisés pendant la pandémie de COVID-19. Grâce à l’imagerie cérébrale et à la mesure par isotopes stables de la dépense énergétique quotidienne, ainsi qu’à des méthodes de biomarqueurs, ils visent à comprendre le développement et la santé des enfants pendant la pandémie.
Prédire la morbidité et la mortalité grâce à un nouvel algorithme
Les membres Daniel Belsky (Université Columbia) et Michael Kobor (Université de la Colombie-Britannique) ont collaboré avec d’autres membres du programme pour mettre au point une nouvelle technique permettant de quantifier le rythme du vieillissement biologique à partir d’un échantillon sanguin en utilisant des marqueurs chimiques sur la séquence d’ADN appelés marques de méthylation. Leur analyse a permis d’intégrer un ensemble complexe de changements physiologiques observés au cours de 20 ans de suivi longitudinal dans un algorithme applicable aux données génomiques à partir d’une analyse sanguine. Cet algorithme, appliqué à d’autres études, permet de prédire la morbidité et la mortalité et de détecter des antécédents d’adversité précoce.
Comprendre le lien entre l’adversité au début de la vie et l’âge adulte
Jenny Tung (Université Duke), membre du CIFAR et titulaire de bourse MacArthur, a obtenu une subvention de projet des National Institutes of Health des États-Unis pour étudier si la relation entre l’adversité au début de la vie et les résultats ultérieurs est déterminée par des changements liés à l’adversité au début de la vie dans les profils de méthylation de l’ADN — un ajout chimique à la séquence d’ADN qui influence quand, comment et dans quelle mesure les gènes sont actifs. Le projet portait sur des échantillons recueillis auprès d’une population de babouins au Kenya. Aux données génomiques se sont ajoutées des observations à long terme, du début de la vie jusqu’à l’âge adulte. L’équipe a découvert que certaines formes d’adversité au début de la vie, mais pas toutes, laissent des « signatures » biologiques dans le génome qui sont toujours détectables à l’âge adulte.
Voie menant à l’impact sociétal
Nous invitons les experts au sein de l’industrie, de la société civile, des soins de santé et du gouvernement à se joindre aux boursiers de notre programme Développement du cerveau et de l’enfant pour participer à de profondes discussions intersectorielles qui favorisent le changement et l’innovation.
Les responsables des politiques publiques dans les domaines de la petite enfance et de la santé et les Boursiers du CIFAR au sein du programme Développement du cerveau et de l’enfant élaborent des politiques publiques et des programmes d’intervention efficaces pour lutter contre les inégalités en santé et améliorer le développement, la santé et le bien-être des enfants.
Axes prioritaires :
- Examiner les effets cumulatifs de multiples événements d’adversité tôt dans la vie sur les enfants
- Explorer les possibilités d’interventions efficaces en matière de politiques
- Veiller à adapter les programmes d’intervention aux besoins de communautés diverses
Fondation
2003
Dates de renouvellement
2007, 2012, 2019
Partenaires de recherche
Génome Colombie-Britannique
Collaborations interdisciplinaires
Biologie développementale, moléculaire et évolutive
Génétique comportementale
Épigénétique
Neuroscience cognitive et développementale
Psychologie biologique, cognitive et développementale
Psychiatrie
Anthropologie biologique
Épidémiologie
Personne-ressource
Membres et spécialistes-conseils
Coresponsable de programme
Membres
Spécialistes-conseils
Membres du programme de chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli
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