Règne fongique : Menaces et possibilités
Que pourrions-nous découvrir dans une biosphère inconnue?
Seule une approche multidisciplinaire permet de comprendre la complexité des membres du règne fongique qui sont à la fois des producteurs d’antibiotiques et des pathogènes mortels, des membres indispensables des écosystèmes et des espèces envahissantes. L’équipe du CIFAR compte des spécialistes d’horizons divers qui examinent les facettes particulières de la biologie fongique afin d’atténuer les menaces posées par ces organismes et d’exploiter leur extraordinaire potentiel.
PÔLES D’IMPACT
Le programme Règne fongique fait partie des pôles d’impact suivants du CIFAR : Définir l'avenir de la santé humaine et Favoriser la résilience de la Terre. Les programmes de recherche du CIFAR s’articulent autour de cinq pôles d’impact distincts qui traitent de grandes questions d’envergure mondiale et visent à favoriser un environnement propice à l’émergence de percées.
Appel à candidatures maintenant ouvert : programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli
Le règne fongique englobe quelque six millions d’espèces eucaryotes et se distingue par l’ampleur et la profondeur de son impact sur la santé, l’agriculture, la biodiversité, l’écologie, la fabrication et la recherche biomédicale à l’échelle mondiale. Le programme Règne fongique : Menaces et possibilités du CIFAR entend relever le défi fondamental de comprendre les aspects particuliers de la biologie fongique qui confèrent tout un éventail de propriétés remarquables dans le but de concevoir de nouvelles stratégies pour atténuer les menaces que posent les organismes fongiques et exploiter leur extraordinaire potentiel; l’urgence et l’ampleur de ces menaces et possibilités sont d’autant plus grandes dans le contexte des changements climatiques. L’équipe interdisciplinaire du programme est forte de compétences exceptionnelles en génomique fongique, en infectiologie, en sécurité alimentaire, en biodiversité et en chimie, et se consacre à rassembler des méthodes de pointe en génomique fonctionnelle, en biologie chimique, en biologie computationnelle, en biologie cellulaire et en modèles expérimentaux de l’infection au sein d’un réseau collaboratif de recherche soutenue. Le programme s’attaque à quatre grands défis : 1) comprendre les facteurs à l’origine de l’émergence, de l’évolution et de la propagation des organismes fongiques qui touchent les plantes, les animaux, la santé humaine et la société; 2) cerner les mécanismes d’adaptation et d’interactions des organismes fongiques avec les hôtes et d’autres microorganismes; 3) comprendre l’évolution de la résistance aux fongicides et aux antifongiques dans tout le règne fongique; et 4) mettre au point de nouvelles stratégies pour lutter contre les maladies fongiques. Le programme explorera ces thèmes avec le concours de scientifiques de divers domaines d’expertise tels que l’écologie, le travail de terrain, l’épidémiologie, la génétique, la génomique ou la biologie des menaces fongiques pour la santé de notre planète et de ses espèces résidentes.
POINTS FORTS DE LA RECHERCHE ET DE L’IMPACT SOCIÉTAL
Utilité des antifongiques
Charles Boone (Université de Toronto), membre du CIFAR, Leah Cowen (Université de Toronto), coresponsable, Christina Cuomo (Institut Broad), membre du CIFAR, Joseph Heitman (Université Duke), coresponsable, et Gerard Wright (Université McMaster), membre du CIFAR, ont découvert de nouvelles molécules qui tuent les organismes fongiques pathogènes ou atténuent la résistance aux antifongiques existants en passant au crible diverses chimiothèques, y compris des produits naturels et des dérivés. Les prochaines étapes consistent à catalyser la découverte de nouveaux antifongiques, de nouvelles cibles et de nouveaux mécanismes de résistance.
Mise au point d'un vaccin contre le syndrome du nez blanc
David Blehert (United States Geological Survey), Bruce S. Klein (Université du Wisconsin à Madison) et Don Sheppard (Université McGill), membres du CIFAR, ont fait une découverte majeure à propos d’un organisme fongique pathogène appelé Pseudogymnoascus destructans, mieux connu sous le nom de syndrome du nez blanc. Ce syndrome a tué des millions de chauves-souris écologiquement vitales en Amérique du Nord; les taux de mortalité variaient de 90 à 100 % à certains endroits. L’équipe de recherche a découvert comment l’organisme pathogène déclenche l’infection par la peau, ce qui a permis la mise au point de nouvelles stratégies de prévention, dont un nouveau vaccin qui s’avère déjà prometteur. Si le traitement est efficace, ces études auront eu un impact bénéfique sur les écosystèmes, sur la biodiversité ainsi que sur la santé animale et humaine.
Ce nouveau rapport, One Health: Fungal Pathogens of Humans, Animals, and Plants, souligne les progrès remarquables réalisés dans le domaine et présente des recommandations actualisées pour faire face aux défis scientifiques et publics de notre époque. (Le rapport est en anglais)
Voici les membres du programme qui ont rédigé le rapport : Arturo Casadevall, John W. Taylor, Joseph Heitman et Leah Cowen
Fondation
2019
Collaborations interdisciplinaires
Génétique moléculaire
Microbiologie
Épidémiologie
Bioinformatique
Santé publique
Biochimie
Personne-ressource