Par: Leslie McCarley
4 Oct, 2022
Leslie : Cette année, nous demandons à nos communautés de croire en l’impossible. En quoi cette approche est-elle judicieuse selon vous?
Eileen : Et si ce n’était pas impossible? Le CIFAR rassemble les plus brillants cerveaux par-delà les frontières et les disciplines universitaires pour poser de grandes questions. Ils travaillent ensemble pour trouver des réponses, chacun apportant des connaissances, des compétences et des expériences uniques. La collaboration internationale permet d’avoir accès aux meilleurs cerveaux qui ont tous quelque chose à apporter et diffusent leurs découvertes à travers le monde. Cette approche conduit à des percées. En la suivant, qui sait ce que nous découvrirons sur qui nous sommes, sur notre monde et sur notre place parmi les étoiles? Le Canada et le monde ont besoin d’autres CIFAR.
Charles : La pensée audacieuse et dynamique du CIFAR nous inspire. Voilà pourquoi nous donnons au CIFAR et encourageons les autres à se joindre à nous.
Leslie : Vous soutenez le CIFAR depuis de nombreuses années. Comment tout cela a-t-il commencé?
Charles : Il y a plus de quarante ans, alors que le CIFAR n’était qu’une idée, le fondateur du CIFAR Fraser Mustard a vu ce que d’autres n’avaient pas vu à l’époque, à savoir l’importance d’examiner les grandes questions de divers points de vue. En tant que président de deux entreprises à l’époque, j’ai alloué des fonds pour soutenir ce travail. Je pense que nous avons été parmi les premières entreprises donatrices du CIFAR. À la retraite, j’ai continué à soutenir ce travail à titre personnel.
Eileen : Chuck faisait déjà partie du CIFAR lorsque nous nous sommes rencontrés. Au début, je ne faisais que le suivre, mais j’ai commencé à comprendre le fonctionnement du modèle de recherche du CIFAR et j’ai remarqué combien de personnes intelligentes s’y joignaient. Tout le monde se donnait à fond — les gens partageaient leurs connaissances et leurs compétences pour le bien de la science et de la société.
Leslie : Au fil des ans, vous avez observé l’évolution du CIFAR. Qu’avez-vous remarqué, alors que les idées devenaient réalité?
Charles : Nous avons toujours aimé assister à des réunions où l’on pouvait échanger avec des personnes passionnantes. On ne se contentait donc pas de lire un rapport : on pouvait avoir des conversations avec les gens, découvrir ce qu’ils faisaient et vraiment interagir. C’était toujours très amusant. Ce genre de contact personnel avec les scientifiques nous montrait l’impact réel de notre soutien.
Eileen : Lors des événements du CIFAR, des membres de programme s’attablaient avec nous et on nous proposait des questions à poser. Chuck et moi trouvions ces conversations stimulantes, car nous pouvions échanger avec des personnes que nous n’aurions pas rencontrées autrement. Lorsque vous ne dépensez pas d’argent pour des briques et du mortier, vous pouvez être agile et réagir aux menaces et aux possibilités. Vous n’avez pas besoin d’essayer de faire tourner le Queen Mary! Le CIFAR investit dans les personnes.
Leslie : En quoi l’approche du CIFAR vous interpelle-t-elle?
Eileen : Le CIFAR est un phare. Il y a 40 ans, le CIFAR a vu où la recherche se dirigeait et nous a conduits là où nous sommes aujourd’hui. Les scientifiques continueront à compter sur le CIFAR pour cette perspective à long terme. Le travail du CIFAR est si vaste et avant-gardiste. Il est d’envergure internationale et bénéfique pour le Canada et le monde entier.
Leslie : Si vous deviez choisir un domaine de recherche du CIFAR, lequel vous intéresserait le plus?
Charles : Depuis des années, je consacre mon soutien philanthropique aux travaux du CIFAR sur l’économie d’énergie. Certaines recherches portent sur ce que peut nous apprendre le soleil et sur les processus qu’il inspire. En tant qu’ingénieur, je sais que le transfert d’énergie d’un point à un autre entraîne une perte d’énergie, mais pas avec les plantes — avec la photosynthèse. La nature a tellement de choses à nous apprendre que nous pouvons ensuite appliquer à des recherches qui auront un impact sur notre vie quotidienne. Les possibilités offertes, ne serait-ce que par le captage du carbone, sont incroyablement fascinantes.
Eileen : Le programme Microbiome humain du CIFAR m’intrigue. Je le trouve fascinant, car les scientifiques s’intéressent à ce qui détermine notre santé d’un point de vue différent : l’intestin. C’est à la fois simple et révolutionnaire. Nous ne savons pas grand-chose du microbiome, mais le potentiel est énorme.