Par: Abeer Khan
8 Juil, 2025
Ford Doolittle, biologiste moléculaire et évolutive et membre émérite du CIFAR, a été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada en reconnaissance de ses recherches qui ont fondamentalement modifié notre compréhension des origines de la vie.
L’Ordre du Canada, l’une des plus hautes distinctions au pays, récompense des personnes de tous les secteurs de la société qui ont apporté une « contribution extraordinaire et durable » au Canada. M. Doolittle est l’une de deux personnes à avoir été nommées au titre de Compagnon, la plus haute distinction de l’Ordre.
Doolittle a été le directeur fondateur du programme Biologie évolutive du CIFAR, qui a pris fin en 2007 après avoir jeté les assises d’une grande partie des recherches actuelles dans ce domaine à travers le monde. Cette même année, il a aussi joué un rôle déterminant dans la mise sur pied du programme Biodiversité microbienne intégrée dont il a été membre du comité consultatif.
« Cet hommage revêt une grande importance pour moi. C’est en quelque sorte le point culminant d’une longue carrière, a déclaré M. Doolittle. Je travaille à l’Université Dalhousie depuis presque 54 ans et les 20 années les plus productives ont été celles où j’étais responsable de programme au CIFAR. »
Tout au long de sa carrière, W. Ford Doolittle a remis en question certaines idées reçues sur l’ADN et le génome humain. Dans les années 1970, il a contribué à prouver l’« hypothèse de l’endosymbiote », alors controversée, qui explique l’origine des chloroplastes, ces structures cellulaires végétales où se déroule la photosynthèse. Une décennie plus tard, il a soutenu qu’une grande partie de l’ADN était « égoïste » ou parasitaire, et existait principalement pour se répliquer. Au début des années 2000, il a proposé que l’échange de gènes, et non « l’arbre de la vie » de Darwin, expliquait mieux l’évolution de la vie sur Terre.
« Le CIFAR est fier de célébrer cette reconnaissance bien méritée du professeur émérite W. Ford Doolittle dont l’héritage scientifique est véritablement extraordinaire », déclare Stephen J. Toope, président et chef de la direction du CIFAR. « Sa pensée audacieuse et transformatrice illustre l’esprit du CIFAR et notre détermination à faire avancer la recherche qui repousse les limites de la connaissance. »