Par: CIFAR
30 Mar, 2012
Le World Happiness Report (rapport sur le bonheur mondial), commandé pour le colloque sur le bonheur organisé par les Nations Unies le 2 avril 2012, constitue le premier résumé exhaustif d’un domaine de recherche grandissant qui se sert du mieux-être subjectif pour mesurer la qualité de la vie. Vous pouvez consulter le rapport (en anglais) en ligne en cliquant sur : .
Les décideurs et les analystes s’intéressent de plus en plus aux mesures subjectives du bien-être, ou du bonheur. Ils croient que les mesures économiques et sociales traditionnelles ne sont plus valables vu les limites apparentes de la richesse matérielle en tant que catalyseur du mieux-être. Le colloque de l’ONU est le fruit des résolutions adoptées par l’Assemblée générale des Nations Unies voulant que les états membres partagent de nouvelles idées sur les indicateurs, à la lumière de l’ébauche des objectifs de développement durable pour la période 2015 à 2030.
Le World Happiness Report, préparé par John F. Helliwell, boursier de l’Arthur J.E. Child Foundation de l’Institut canadien de recherches avancées (ICRA) et professeur émérite de science économique, université de Colombie-Britannique, Richard Layard, ancien conseiller de l’ICRA et directeur du programme de mieux-être, Centre for Economic Performance, London School of Economics, et Jeffrey Sachs, directeur de l’Earth Institute, université Columbia, démontre que la richesse ne suffit pas pour rendre les gens heureux. La combinaison de la liberté politique, des réseaux sociaux puissants, de l’absence de corruption et d’autres facteurs est plus importante que le revenu personnel lorsqu’il est question d’expliquer les écarts du mieux-être entre les pays en haut et en bas du classement. Selon les conclusions du rapport, il se peut que l’importance relative de divers objectifs politiques doive être revue afin que le bonheur devienne un objectif majeur pour l’humanité.
Les auteurs espèrent que le colloque donnera lieu à des efforts plus coordonnés et internationaux en ce qui a trait au recueil des données empiriques de haute qualité sur le bonheur. « Nous espérons également que ce colloque donnera un nouvel élan pour que le bonheur soit un principe sous-entendu dans la formulation des objectifs de développement durable de l’ONU », déclare John Helliwell, rédacteur du rapport et co-directeur du programme Interactions sociales, identité et mieux-être de l’ICRA. Précisons que cinq membres et conseillers actuels et anciens des programmes de l’ICRA participeront au colloque onusien du 2 avril.
Les membres de ce programme de l’ICRA ont réalisé une contribution importante à la recherche documentée dans le rapport. « Une grande partie de la recherche du rapport provient des membres du programme, des conseillers et des chercheurs postdoctoraux, ainsi que des conférenciers invités à diverses réunions de l’ICRA », renchérit John Helliwell. « L’ICRA a grandement aidé à la création de la recherche, au rassemblement d’une masse critique et à la communication des résultats aux universitaires, aux responsables des politiques et au grand public », conclut-il.
Depuis 2005, ce programme de l’ICRA a réuni économistes, psychologues, sociologues et politologues, dans le but d’élaborer une nouvelle approche interdisciplinaire pour comprendre le comportement humain, notamment du point de vue social. Les chercheurs élaborent des théories et présentent des données sur l’identité sociale, les interactions sociales et le mieux-être subjectif afin d’améliorer la compréhension et la conception des politiques dans divers domaines, de la politique économique et sociale, au développement durable, en passant par l’éducation, le genre, les enjeux familiaux, la santé, l’esthétique urbaine et le crime.