Par: Kurt Kleiner
1 Avr, 2014
Le bras robotique Canadarm2 à bord de la Station spatiale internationale (SSI) est reconnu de par le monde comme un symbole de l’ingéniosité technologique canadienne. Ce que l’on sait moins c’est que l’ICRA a eu un rôle à jouer dans son intégration à la Station spatiale.
En 1985, les États-Unis ont annoncé qu’ils construiraient une station spatiale et qu’ils voulaient des partenaires internationaux. Fraser Mustard, fondateur et alors président de l’ICRA, a vu que le Canada avait une occasion à saisir et a créé un comité présidé par Jim Ham, recteur retraité de l’Université de Toronto, pour examiner la question et formuler des recommandations.
Le comité a conclu que la Canada devrait prendre les devants pour construire un centre de services automatisé pour la SSI faisant appel à des robots pour mettre à l’essai, entretenir et réparer des satellites et autres engins spatiaux. Mustard lui-même s’intéressait beaucoup à la robotique. D’ailleurs, le premier programme de l’ICRA se consacrait à l’intelligence artificielle et à la robotique dans la société.
La recommandation était particulièrement judicieuse, car l’entreprise canadienne SPAR Aérospatiale avait construit le premier Canadarm qui se trouvait à bord des navettes spatiales américaines. La création d’un centre de services robotisé permettrait au Canada d’exploiter cette avancée technologique.
En décembre 1995, Mustard et Ham ont présenté leur proposition au comité permanent des Affaires étrangères et de la Défense nationale de la Chambre des communes. En outre, ils ont fait valoir que le Canada devrait regrouper toutes ses initiatives spatiales au sein d’un seul organisme.
Un an plus tard, le gouvernement annonçait la création de l’Agence spatiale canadienne. Et en avril 2001, le Canadarm2 s’est envolé dans l’espace à bord de la navette spatiale et a été déployé par le premier Canadarm, avec l’aide de l’astronaute Chris Hadfield, le premier canadien à faire une sortie dans l’espace.
Le Canadarm2 a servi à la construction de la station spatiale et il fait maintenant partie d’une série de systèmes détenus et exploités par l’Agence spatiale canadienne à bord de la station. Parmi ceux-ci, notons la base mobile (un poste de travail mobile) et le manipulateur agile spécialisé.