Par: Eva Voinigescu
16 Nov, 2016
Les participantes ont pris part à une série de conférences et de séances de travail en groupe portant sur l’incidence des divers styles personnels de résolution de problèmes, la façon d’aborder les défis et la polarisation en matière de leadership, et la façon de créer une vision pour un leadership futur. Elles ont aussi échangé avec huit femmes mentors de domaines différents, notamment : Elizabeth Cannon, présidente et vice-chancelière de l’Université de Calgary; Ghada Bassionia, professeure agrégée et directrice de la division de chimie de la Faculté de génie à l’Université Ain Shams (Égypte); et Janice Cooper, représentante du pays pour la santé et chef de projet pour le Carter Center Liberia Mental Health Program.
L’atelier fait partie de la programmation de l’Académie mondiale de l’ICRA qui vise à permettre à des chercheurs exceptionnels en début de carrière du Canada et du monde entier d’interagir avec nos réseaux, de perfectionner leurs compétences en leadership et d’agir comme catalyseur du changement au-delà de leur environnement universitaire.
« L’ICRA me permet de saisir des occasions dont j’ignorais tout simplement l’existence et je réussis tout d’un coup à rencontrer toutes ces personnes incroyables qui font du travail d’une grande pertinence », dit Corrine Maurice, professeure adjointe à l’Université McGill et Chercheuse mondiale ICRA-Azrieli au sein du programme Microbiome humain de l’ICRA.
Malgré des décennies de progrès, les femmes qui travaillent en science et en technologie continuent à se heurter à des biais flagrants ou inconscients, à des hypothèses désuètes et à l’exclusion des réseaux informels. Selon un article publié dans la revue Nature, les femmes dans ces domaines ont un salaire inférieur, ont moins de promotions, obtiennent moins de subventions et sont plus susceptibles de quitter la recherche que des hommes aux qualifications égales. L’ICRA s’engage à offrir aux femmes chefs de file de demain les outils nécessaires pour cheminer avec succès dans ce milieu.
Les participantes ont cerné et analysé divers enjeux, comme lutter contre les préjugés sexistes, trouver des mentors et des parrains, établir la priorité des responsabilités et des objectifs, surmonter le syndrome de l’imposteur, optimiser la relation entre la science et la prise décisionnelle culturelle, et changer les politiques.
« Ce n’est qu’un début », dit Pamela Kanelis, directrice, recherche et Académie mondiale. « Grâce à une série continue d’ateliers et d’événements, l’Académie mondiale de l’ICRA continuera à travailler à l’habilitation de la prochaine génération de femmes chefs de file pour contester les barrières sociétales, culturelles, institutionnelles et personnelles à l’équité dans les sciences. »
Voici les autres mentors qui ont participé à l’atelier : Lisa Durham, directrice du Leadership Institute et ingénieure environnementale principale chez Argonne National Laboratory; Janet Kestin, cofondatrice du Swim Leadership Lab à Toronto; Jennifer Love, professeure de chimie et conseillère principale sur les conditions des professeures à l’Université de la Colombie-Britannique; Clare Muhoro, conseillère aux partenariats scientifiques pour la U.S. Agency for International Development et professeure agrégée de chimie à l’Université Townson à Baltimore; et Éliane Ubalijoro, professeure de pratique pour les partenariats public-privé, Institut pour l’étude du développement international de l’Université McGill.