Par: Alan Bernstein
17 Mai, 2017
Max Planck, le grand physicien et l’un des pionniers fondateurs de la physique quantique dans les années 1920, s’est un jour plaint du fait que les grandes idées avancent « un enterrement à la fois ».
Il voulait dire par là que même en science les scientifiques plus âgés manifestent de la résistance aux nouvelles idées, particulièrement quand elles émanent de scientifiques plus jeunes qu’eux. Ironiquement, de nombreux résultats probants signalent que ce sont souvent des scientifiques plus jeunes qui sont à l’origine de changements de paradigme en science. Et aujourd’hui, les jeunes chercheurs ont du mal à obtenir les fonds nécessaires pour réaliser leurs recherches.
Pour ces raisons, l’une des plus grandes priorités de l’ICRA est de soutenir la carrière de la prochaine génération de chefs de file de la recherche. Tout au long de ma carrière scientifique, je me suis fixé comme priorité majeure d’œuvrer à l’appui des jeunes chercheurs, et plus particulièrement des nouveaux chefs de file en science. Grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli, nous avons pu mettre sur pied le programme des Chercheurs mondiaux ICRA-Azrieli, destiné aux chercheurs qui occupent leur premier poste universitaire depuis moins de cinq ans. Ce programme offre d’importants fonds de recherche, ainsi que la possibilité de participer à un programme de l’ICRA qui correspond le mieux à leur propre intérêt de recherche. Grâce au généreux soutien de la Fondation Jon et Nancy Love, les jeunes chercheurs ont aussi accès à une formation en leadership et peuvent prendre part à une communauté mondiale composée de pairs tout aussi talentueux et brillants.
Le weekend dernier, 17 jeunes chercheurs provenant de cinq pays différents et menant des recherches sur divers sujets, comme l’énergie propre, le développement du cerveau et de l’enfant, l’intelligence artificielle et l’apprentissage profond, l’informatique quantique et l’économie, se sont réunis au Banff Centre. Ils ont en commun de présenter un potentiel exceptionnel en recherche et en leadership, et de souhaiter ardemment avoir un impact sur le monde grâce à leurs recherches – et ils sont membres du groupe inaugural de Chercheurs mondiaux ICRA-Azrieli de l’ICRA.
À Banff, les chercheurs mondiaux se sont retrouvés pour leur première réunion annuelle. Ils ont reçu une formation en leadership et en communications dans le domaine scientifique donnée par des animateurs aguerris, ils ont participé à des discussions variées dirigées par le Dr Brett Finlay, directeur du programme Microbiome humain de l’ICRA, et ont eu droit, après le dîner, à une allocution inspirante prononcée par l’Honorable Elizabeth Dowdeswell, lieutenante-gouverneure de l’Ontario.
Nous avions d’excellents conférenciers et animateurs, mais ce sont les chercheurs mondiaux eux-mêmes qui m’ont le plus impressionné et inspiré. Grâce à leur énergie et à leur enthousiasme, ainsi que leur vive intelligence et leur profond engagement, je suis sûr que l’avenir de la science est entre bonnes mains.
Qu’ils soient en train d’évaluer soigneusement leur propre rendement en tant que mentors, d’analyser leurs forces et leurs faiblesses en matière de communications ou de partager leur vision quant à l’avenir de leurs recherches, ils ont à tout coup exprimé leur passion pour la puissance de la science et la collaboration interdisciplinaire.
Les programmes de l’ICRA sont centrés sur un problème et, en conséquence, regroupent des chercheurs de divers domaines pour trouver réponse à des questions d’importance pour le monde. Mais il est rare que nous réunissions des boursiers de l’ICRA de presque chacun de nos programmes. Le programme des Chercheurs mondiaux ICRA-Azrieli fait exception. L’enthousiasme de ces jeunes chercheurs réaffirme ma conviction que l’avenir de la recherche repose sur les occasions exceptionnelles que l’ICRA, parmi d’autres, peut offrir aux jeunes chercheurs les plus prometteurs du monde par l’entremise de son programme des Chercheurs mondiaux ICRA-Azrieli.
Nous nous approchons de la date limite de présentation d’une demande pour notre deuxième cohorte de Chercheurs mondiaux de l’ICRA, soit le 23 mai. J’ai très hâte de rencontrer les candidats présélectionnés qui passeront une entrevue et participeront à un programme ingénieux de deux jours et demi destiné à sélectionner le prochain groupe de Chercheurs mondiaux ICRA-Azrieli. Ces jeunes chercheurs représentent l’avenir de la science et constituent la matière grise collective nécessaire à l’avancement des connaissances et à la résolution des grands défis de l’humanité.