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Message du président

Le Forum des politiques publiques rend hommage à Alan Bernstein

Par: CIFAR
17 Avr, 2019
17 avril 2019
Alan Bernstein

Dans son allocution au Banquet, d’honneur annuel, il a parlé des liens entre la science et les politiques, du leadership du Canada sur la scène internationale et des mérites des comités interministériels.

ALLOCUTION 

Je vous remercie, Lisa, de cette aimable introduction. Et je remercie Ed et le Forum des politiques publiques de ce grand honneur que vous me faites. Je tiens aussi à féliciter mes colauréats pour leurs contributions remarquables au domaine des politiques publiques. C’est avec humilité que je partage la scène avec vous.  

Pourquoi un scientifique parmi les lauréats?  

On voit généralement la science comme une entité détachée de la vie quotidienne. Mais, en fait, elle a toujours eu des répercussions sur les politiques publiques.

Il n’y a qu’à penser à Galilée et à sa dispute avec l’Église. La Terre tournait-elle autour du Soleil ou le contraire?

Le tabagisme et la maladie. Cette question a été le point de mire de décideurs pendant des décennies, malgré l’existence de données épidémiologiques datant des années 1950.

L’Afrique du Sud a refusé d’accepter les données scientifiques démontrant que le VIH cause le SIDA. Il en a résulté une catastrophe en matière de politiques publiques qui a coûté la vie à au moins 300 000 personnes.  

Malgré les données probantes, les changements climatiques demeurent le grand défi de notre époque en matière de politiques publiques, à l’échelle nationale et internationale. Aujourd’hui, de nouvelles technologies, comme l’IA et l’édition génomique, donnent lieu à de nouveaux enjeux en matière de politiques publiques.

J’ai commencé à œuvrer dans le domaine des politiques publiques en 1998 alors que je siégeais à un comité destiné à examiner le remplacement du Conseil de recherches médicales par un nouvel organisme, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Lors de notre dernière réunion, le ministre de la Santé, Allan Rock, est venu écouter nos recommandations. Il était tellement emballé qu’il a annoncé qu’il créerait un comité interministériel pour examiner la question plus à fond.

J’étais vraiment ravi. Je me suis tourné vers Monique Bégin, ancienne ministre de la Santé et du Bien-être sous Pierre Trudeau, et ministre responsable de la Loi canadienne sur la santé, l’une des plus grandes concrétisations des politiques publiques, et j’ai dit : « N’est-ce pas formidable! »   

Monique a levé les yeux au ciel et a dit : « Alan, à Ottawa, quand on veut étouffer quelque chose, on crée un comité interministériel. »  

J’ai fait ma deuxième incursion dans le secteur des politiques publiques peu après avoir assumé la présidence des IRSC. Des chercheurs avaient découvert qu’il était possible d’obtenir des lignées de cellules souches embryonnaires à partir d’embryons humains et d’utiliser les cellules obtenues pour guérir la maladie humaine.   

Mais l’utilisation d’embryons humains est controversée. En l’absence d’une loi, j’ai mis sur pied un comité chargé de recommander des lignes directrices qui encadreraient la recherche menée avec des embryons humains.

À la publication des lignes directrices, le National Post a publié un éditorial intitulé « The Impatient Dr Bernstein » (L’impatient Dr Bernstein) m’accusant d’usurper le rôle du Parlement dans l’adoption de mesures législatives sur cette question – ce que le Parlement n’a jamais fait jusqu’à présent.  

Qu’ai-je appris de cette expérience? La science et les politiques publiques ne font pas un mariage parfait. La vie publique est exigeante. C’est difficile d’être scruté à la loupe tout en essayant d’obtenir un consensus sur des enjeux complexes dans un pays aussi diversifié que le Canada.  

Nous devons beaucoup à ceux qui choisissent de faire carrière dans le domaine des politiques publiques. De bonnes politiques publiques sont essentielles au bien-être collectif des pays.

En plus d’exprimer ma reconnaissance à Monique, je souhaite aussi remercier les nombreuses personnes dont la patience m’a permis d’éviter d’errer. Beaucoup d’entre vous sont ici ce soir et, de crainte d’oublier quelqu’un, j’aimerais vous remercier tous. Votre mentorat et votre amitié m’ont été d’un grand soutien.

Maintenant, revenons à la science! Le processus, le langage et les valeurs de la science transcendent les nations. La science nous permet donc d’avoir une compréhension commune du monde et de ses enjeux.

De plus, la science remet en cause l’autorité. La science ne s’articule pas autour de faits, mais du doute. Il s’agit de renverser les idées reçues grâce aux résultats scientifiques. Ce n’est pas un hasard si la devise de la Royal Society of London n’est pas « Vérité » ou « Connaissances », mais plutôt « Ne croyez personne sur parole ». Cette devise remettait directement en cause l’autorité absolue du monarque et de l’église.

Bref, la science est une voix puissante pour les sociétés ouvertes, libérales et démocratiques.

En cette époque troublée, la voix de la science et la voix du Canada sont plus nécessaires que jamais. Le Canada est un pays phare. Nous sommes reconnus pour notre compassion, notre diversité, notre ouverture à de nouvelles idées, et notre soutien de la science et des résultats probants.  

Dans quel autre pays la longueur du formulaire du recensement deviendrait-elle un enjeu électoral?

Le Canada est aussi le berceau du CIFAR. La fondation du CIFAR repose sur la prémisse que la mise en lien des meilleurs scientifiques du monde est essentielle pour relever les défis complexes auxquels la science et l’humanité sont confrontées.

Tout comme le CIFAR, le Canada peut rassembler les nations pour se pencher sur les défis mondiaux de notre époque.

C’est au Canada que l’insuline et les cellules souches ont été découvertes.

C’est au Canada qu’il y a eu de nombreuses percées en intelligence artificielle, comme en témoigne la remise le mois dernier du prix Turing, qualifié de prix Nobel d’informatique, au conférencier principal de la soirée, Yoshua Bengio, et à ses collègues, Geoffrey Hinton et Yann LeCun, tous trois Boursiers du CIFAR.

C’est avec fierté que je souligne le rôle qu’ont joué le CIFAR et le Canada dans le développement de l’apprentissage profond.

Et au cours des cinq dernières années, deux scientifiques canadiens ont reçu le prix Nobel de physique, y compris une femme pour la première fois en cinquante ans!

Avec la fermeture des frontières et des esprits dont nous sommes témoins ailleurs, le Canada a été propulsé à l’avant-scène en tant que l’une des destinations les plus souhaitables sur la planète pour les talents et les jeunes les plus brillants qui souhaitent ardemment changer le monde.

Les Canadiens ont l’habitude de se trouver à l’arrière-scène. Maintenant, tout d’un coup, ils sont au beau milieu de la scène, seuls, et l’auditoire s’attend à ce qu’ils chantent en solo. Nous avons beaucoup de raisons de chanter. Mais je m’attarderai à trois suggestions.

Premièrement, il nous faut accroître les investissements en recherche fondamentale. Non seulement la recherche fait progresser les connaissances, mais elle constitue aussi la matière première de l’innovation. Il n’y a qu’à regarder l’explosion des investissements du secteur privé au profit de l’IA au pays.

Deuxièmement, dans la course mondiale aux talents, il faut donner à nos jeunes des possibilités de changer le monde. En tant que jeune étudiant, j’ai décidé de devenir scientifique, car je souhaitais exploiter mon cerveau pour améliorer l’humanité. Je pense qu’un plus grand nombre de femmes et de membres de minorités choisiraient une carrière en science s’ils y voyaient l’une des meilleures façons de changer le monde. s people to change the world.

Et troisièmement, lancer une conversation mondiale à laquelle participeront les secteurs public, philanthropique et privé sur la façon d’exploiter la puissance et le pouvoir unificateur de la science pour relever les défis mondiaux de notre époque, comme l’énergie renouvelable, l’antibiorésistance, l’urbanisation, le terrorisme, la dégradation environnementale, la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique, et la croissance de l’inégalité du revenu.  

Nous devons saisir l’occasion qui se présente à nous et mettre à profit la réputation croissante du Canada en tant que grande puissance en recherche et en innovation afin d’être en mesure d’exploiter la science et faire un monde meilleur.

Merci encore de cet honneur.

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