Par: Liz Do
14 Nov, 2024
Le CIFAR continue sur sa lancée dans le cadre de sa nouvelle Stratégie par l’établissement ces derniers mois d’importants partenariats mondiaux avec des établissements scientifiques de premier plan.
« Nous savons que d’excellentes recherches se font à travers le monde », a déclaré Leah Soroko, directrice, partenariats de recherche mondiaux. « Nous voulons veiller à ce que le CIFAR puisse continuer à mettre à profit des perspectives et expertises provenant du monde entier pour éclairer les recherches que nos programmes soutiennent. »
En octobre, Stephen Toope, président et chef de la direction du CIFAR, et des membres du bureau de la recherche sont allés à Kyoto, au Japon, pour rencontrer des représentants d’établissements scientifiques basés au Japon, en Allemagne, à Taïwan et en Afrique du Sud.
« La réponse a été très positive », a déclaré Mathieu Denis, directeur général de la recherche et des partenariats. « De hauts responsables de ministères, des dirigeants d’université et d’importants bailleurs de fonds reconnaissent l’urgence de faire progresser la recherche internationale dans des domaines émergents, et ils voient la valeur d’un financement à long terme, étant prêts à prendre des risques pour permettre à ces domaines de se développer. »
À Kyoto, les membres du CIFAR ont visité le Centre international de recherche sur la neurointelligence (IRCN) de l’Université de Tokyo pour renouveler un protocole d’entente qui permet de renforcer la collaboration mutuelle entre le CIFAR et l’IRCN.
Les deux organisations partagent une même mission : mobiliser des scientifiques tournés vers l’avenir qui se penchent sur certaines des questions les plus difficiles auxquelles font face la science et l’humanité. L’IRCN cherche à comprendre les principes du développement du cerveau dans le but de traiter les troubles cognitifs et de concevoir des technologies d’IA de prochaine génération au profit de la société.
Toope et Denis ont aussi rencontré les dirigeants de six universités et organisations scientifiques différentes pour explorer les possibilités de partenariats futurs en Asie.
En Suisse, le CIFAR et le Geneva Science and Diplomacy Anticipator (GESDA) ont approfondi leur partenariat existant. Toope a participé à une table ronde au sommet de GESDA portant sur le thème complexe de la confiance dans la science. La séance a exploré comment maintenir l’intégrité scientifique dans un monde polarisé et comment la collaboration internationale peut aider à défendre les valeurs scientifiques. Dans le cadre de sa stratégie, le CIFAR met beaucoup l’accent sur l’exploration de questions émergentes et des opportunités qui se profilent à l’horizon. Pour soutenir ce travail, le CIFAR et GESDA ont signé un protocole d’entente en mai pour renforcer leur collaboration dans les domaines de la prospective en recherche et de l’anticipation scientifique.
À Toronto ce mois-ci, le CIFAR a signé un protocole d’entente avec ELLIS, un réseau paneuropéen de recherche en IA conçu sur le modèle du CIFAR. Fondé en 2018, ELLIS met l’accent sur l’apprentissage automatique en tant que fondement de l’IA moderne. Il vise à faire progresser le développement de l’IA tout en défendant les valeurs des sociétés ouvertes grâce à l’établissement d’un laboratoire de recherche collaboratif et multicentrique.
En 2020, ELLIS a lancé un programme doctoral et postdoctoral sur l’apprentissage et les systèmes intelligents. Le programme offre aux stagiaires l’accès à un bassin de plus de 200 spécialistes-conseils potentiels basés actuellement en Europe. Depuis 2020, le programme a reçu plus de 8 000 candidatures. Avec un taux d’acceptation d’environ 10 %, le programme s’est taillé une réputation exceptionnelle.
L’entente ouvrira le programme aux membres du CIFAR (y compris, mais sans s’y limiter, aux membres du programme Apprentissage automatique, apprentissage biologique) et aux titulaires de chaire en IA Canada-CIFAR qui souhaitent se joindre au bassin de spécialistes-conseils admissibles.
« C’est vraiment un très bon exemple de l’impact du CIFAR, ainsi que de l’effet multiplicateur de la collaboration internationale en recherche », a déclaré Soroko. « Le modèle du CIFAR a inspiré le concept d’ELLIS, et nous pouvons maintenant mettre en lien deux excellents réseaux de recherche et offrir des possibilités exceptionnelles de formation à la prochaine génération de scientifiques et, en particulier, renforcer l’échange de connaissances entre le Canada et l’Europe. »
« Pour bâtir un avenir positif au moyen de l’IA, nous avons besoin du meilleur de la science à l’échelle mondiale. Le facteur le plus important à cet égard est la qualité des talents que nous attirons », a déclaré Bernhard Schölkopf, directeur scientifique de l’Institut ELLIS de Tübingen. « Le réseau ELLIS a été fondé dans cette optique et l’entente de collaboration CIFAR-ELLIS nous rendra encore plus attractifs pour les jeunes scientifiques. »
Pour la nouvelle année, le CIFAR a été invité à des réunions en Afrique du Sud et à Singapour.
« La nouvelle Stratégie du CIFAR met l’accent sur l’établissement d’un solide réseau de partenariats pour renforcer nos capacités de recherche et notre impact à l’échelle mondiale. Nos engagements au Japon et en Suisse, ainsi que notre récent protocole d’entente avec ELLIS, contribueront grandement à l’avancement de cette mission », a déclaré Stephen Toope, président et chef de la direction du CIFAR. « Ces nouveaux partenariats avec des établissements de premier plan à travers le monde apporteront des perspectives et des expertises diverses pour mieux relever les plus grands défis auxquels fait face l’humanité. »