Par: Justine Brooks
3 Juil, 2025
Le programme des chaires en IA Canada-CIFAR, pilier de la Stratégie pancanadienne en matière d’IA, permet à des chercheurs et chercheuses à la fine pointe de l’IA d’explorer des idées transformatrices qui font progresser la science et qui génèrent des retombées socioéconomiques positives pour le Canada. Le CIFAR, qui en est à sa huitième année d’existence, a le plaisir d’attribuer de nouvelles chaires et d’en renouveler d’autres dans le cadre de ce programme.
Affilié à l’un des trois instituts d’IA nationaux du Canada – l’Amii, Mila et l’Institut Vecteur –, chaque titulaire de chaire est une ou un leader dans son domaine qui apporte une expertise et un point de vue uniques au sein du milieu canadien de la recherche en IA. En réunissant un groupe de chercheuses et chercheurs aux profils variés, le programme catalyse l’innovation, encourage le développement d’applications de pointe et favorise la formation de la relève scientifique.
Les deux personnes suivantes, affiliées à l’Institut Vecteur, intègrent la communauté du CIFAR :
Les quatre personnes suivantes, affiliées à l’Institut Vecteur, voient leur mandat reconduit :
Le CIFAR a profité d’une entrevue avec ces titulaires de chaires pour en apprendre davantage sur leurs recherches, l’incidence du programme sur leurs travaux et ce qu’ils et elles espèrent accomplir au cours de leur mandat.
Kelsey Allen : Je travaille sur les interactions entre les humains et l’intelligence artificielle, ainsi que sur la robotique.
Evan Shelhamer : Je m’intéresse à la question de l’adaptation : comment les modèles et les systèmes peuvent-ils continuer à évoluer dans un monde en perpétuel changement?
K.A. : J’espère concevoir des systèmes d’IA qui interagissent mieux avec les humains en adoptant des comportements plus proches des nôtres et en comblant nos lacunes plus efficacement.
E.S. : Je souhaite contribuer à un avenir où il y aura davantage de modèles, et non moins, en créant une boîte à outils vouée à l’apprentissage profond décentralisé, en particulier dans le domaine de la télédétection. Nous avons besoin de modèles canadiens – conçus au Canada et pour le Canada –, qui sont alimentés par des données satellites rendues plus accessibles grâce à l’apprentissage automatique.
K.A. : Je mène un programme de recherche largement interdisciplinaire qui se situe à la croisée des sciences cognitives, de la robotique et de l’apprentissage automatique. L’écosystème du CIFAR me permettra de tisser des liens avec des spécialistes de ces disciplines partout au pays. En unissant nos efforts, nous pourrons accomplir bien plus que ce qu’une seule personne pourrait réaliser.
E.S. : Une collaboration pancanadienne et interdisciplinaire visant à faire avancer l’IA, mais aussi ses applications dans les domaines de la science et du développement durable, grâce à l’apprentissage profond participatif!
Sheila McIlraith : Ce financement a eu un impact énorme. Il m’a permis de recruter et de maintenir en poste les meilleurs éléments au sein des cohortes étudiantes, du personnel stagiaire et des titulaires de bourses postdoctorales. Grâce à ces ressources et à un environnement de travail partagé, j’ai pu poursuivre des collaborations que je n’aurais jamais développées avec d’autres collègues de l’Institut Vecteur. Les installations informatiques nous ont également permis, à mon équipe et à moi, de réaliser des avancées majeures en approfondissant des questions cruciales que nous n’aurions pas pu aborder autrement.
Nicolas Papernot : Au cours de mon premier mandat en tant que titulaire de chaire, mon équipe de recherche a laissé son empreinte de différentes façons : nous avons découvert de nouvelles menaces de sécurité visant les systèmes d’apprentissage automatique et avons été parmi les premiers à explorer le domaine du désapprentissage machine dans les réseaux neuronaux profonds. C’est grâce à mon affiliation à l’Institut Vecteur, lui-même financé par le CIFAR, que mon équipe a pu avoir une réelle incidence dans son domaine. Sans ce soutien, l’écosystème canadien n’aurait pas pu apporter les moyens nécessaires à la réalisation de mon programme de recherche à long terme.
Yaoliang Yu : Grâce aux fonds qui accompagnent la chaire, j’ai pu recruter et garder les meilleurs talents dans mon équipe tout en ayant une plus grande liberté pour entreprendre des projets plus risqués.
S.M. : Mon affiliation au CIFAR m’a permis d’élargir mon réseau en collaborant avec des collègues de l’Institut Vecteur, de l’Amii et de Mila, mais aussi avec des acteurs du secteur public et privé, ici et à l’étranger.
N.P. : La communauté de l’Institut Vecteur m’aide à établir des collaborations fructueuses avec des profs d’autres départements de l’Université de Toronto et d’autres universités canadiennes. Grâce aux espaces de travail communs de l’Institut Vecteur, le programme rend ces collaborations beaucoup plus dynamiques et interactives. Ma participation au congrès AICan a été un autre moment fort de mon premier mandat, car elle m’a permis d’élargir mon réseau de collaboration au sein de la communauté de recherche canadienne.
Y.Y. : Mon affiliation au CIFAR a permis à mon équipe de participer aux différents ateliers et écoles d’été tenus par l’organisme et ses instituts d’IA nationaux, ce qui nous a permis de rencontrer des titulaires de chaires d’autres universités. J’ai également eu la chance d’accueillir des chercheuses et chercheurs invités à l’Institut Vecteur, ce qui a débouché sur des collaborations dans des domaines que je n’aurais pas pu explorer seul.
S.M. : Je suis emballée à l’idée de poursuivre mes travaux et de soutenir l’écosystème canadien de l’IA. Les prochaines années verront des avancées fulgurantes en IA qui auront des retombées considérables sur les plans économique et sociétal. Je suis fermement résolue à poursuivre des projets qui mettent l’IA au service du bien commun.
N.P. : Le CIFAR a joué un rôle essentiel en offrant un environnement propice à l’évolution de mon équipe de recherche. Je suis honoré de continuer à faire partie de ce programme et sincèrement ravi de pouvoir continuer à m’impliquer au sein de la communauté du CIFAR.
Y.Y. : Je me réjouis de voir des fonds supplémentaires alloués à mon équipe, d’avoir accès à de nouvelles grappes de serveurs et de bénéficier de nouvelles possibilités de collaboration avec d’autres titulaires de chaires.