Par: Alan Bernstein
1 Avr, 2013
Il y a plus de trente ans, les fondateurs de l’ICRA ont articulé une vision audacieuse : créer un institut virtuel de recherches avancées qui mettrait en lien les meilleurs chercheurs interdisciplinaires du monde pour collaborer à des questions fascinantes et pertinentes d’importance pour la sphère universitaire et le monde dans son ensemble.
Cette vision comportait un triple objectif : renforcer la science et les activités savantes au Canada en réunissant les sommités canadiennes et mondiales; stimuler l’innovation canadienne en œuvrant à l’appui des plus grands chercheurs du Canada; et relever des défis importants auxquels le monde se trouve confronté, ainsi que susciter la participation des citoyens canadiens à ces activités importantes.
Trente ans plus tard, cette vision audacieuse est devenue réalité. Au cours des dernières semaines, des membres de la famille de l’ICRA (qui compte près de 400 Boursiers, Boursiers principaux et Conseillers) ont été mis en vedette dans des articles importants dans les médias traitant de percées significatives en astrophysique, d’innovations canadiennes soutenues par un investissement majeur de Google et une discussion publique importante sur les déterminants de la croissance économique.
Les Boursiers principaux Dick Bond et Barth Netterfield (Université de Toronto et Institut canadien d’astrophysique théorique), le Boursier associé George Efstathiou (Université de Cambridge) et le Conseiller Simon White (Institut Max-Planck) faisaient partie d’une équipe internationale qui a signalé de nouvelles données nous permettant de mieux comprendre la structure et l’âge de l’Univers. Pour en savoir plus.
Geoff Hinton (Université de Toronto), Boursier principal et directeur du programme Apprentissage automatique, apprentissage biologique (anciennement connu sous le nom ‘Calcul neuronal et perception adaptative révolutionne’) de l’ICRA, a réussi à attirer des investissements importants de la part de Google au profit de sa société essaimée DNNresearch. Pour en savoir plus.
Le Boursier principal Daron Acemoglu (MIT), corédacteur de l’ouvrage Why Nations Fail avec le Boursier principal James Robinson (Université Harvard) — tous deux membres du programme Institutions, organisations et croissance de l’ICRA — ont été les têtes d’affiche d’un événement du Cercle du savoir réunissant près de 300 personnes. En outre, ils ont été invités à l’émission Lang O’Leary Report à la CBC et ils ont rencontré des membres du comité de rédaction du Globe and Mail.
Ces événements illustrent tous la portée mondiale exceptionnelle de l’ICRA, notre profond engagement envers l’excellence et le lien étroit entre l’excellence en recherche et des résultats transformateurs.
Depuis que je suis devenu le président de l’ICRA en mai dernier, je me suis penché sur la façon de positionner au mieux l’ICRA pour les trente prochaines années. Comme je l’ai noté dans un commentaire à paraître dans la revue Nature le 4 avril, la mondialisation et les changements profonds dans le rythme et l’ampleur de la recherche exigent que nous explorions différents modèles d’institutions et de financement.
L’ICRA a choisi de réagir par la mise au point d’une vision renouvelée — ICRA 2.0 — qui mise sur nos trente années de réalisations tout en reconnaissant le besoin de s’adapter au contexte évolutif où s’articule maintenant la recherche.
ICRA 2.0 comporte cinq éléments essentiels : élargir notre portée mondiale pour s’harmoniser avec la croissance rapide des noyaux d’excellence en recherche au-delà de l’Amérique du Nord et de l’Europe de l’Ouest; se coordonner avec d’autres en instaurant des partenariats et des collaborations; favoriser le perfectionnement professionnel de la prochaine génération la plus prometteuse du monde; assurer le passage de la recherche à l’action; et créer une culture institutionnelle tournée vers l’extérieur dont les membres sont prêts à prendre des risques.
Le lancement du premier Appel à idées mondial de l’ICRA, en avril prochain, touche à tous les aspects d’ICRA 2.0 : susciter la participation de chercheurs du Canada et du monde qui ne font pas encore partie de la famille de l’ICRA et tisser de nouveaux partenariats pour œuvrer à l’appui de certaines des idées les plus emballantes issues de ce processus. Nous avons aussi élargi l’Académie mondiale de l’ICRA, maintenant basée au Banff Centre, et nous avons des plans ambitieux pour renforcer l’éventail de programmes offerts aux nouveaux jeunes chercheurs.
Le monde a profondément changé depuis la fondation de l’organisation exceptionnelle qu’est l’ICRA. Nos aspirations pour l’ICRA, énoncées dans ICRA 2.0, sont de miser sur les réalisations formidables des trente dernières années en devenant une organisation de recherche véritablement mondiale et se pencher sur un grand nombre des enjeux auxquels l’humanité doit maintenant faire face par le recours à l’excellence en recherche.