Par: CIFAR
9 Oct, 2018
Quatre équipes de recherche se partagent 267 000 $ en financement d’atelier
Le CIFAR a le plaisir d’annoncer les gagnants de son appel à ateliers sur l’IA et la société d’envergure internationale. Les quatre candidats retenus, qui pourraient chacun obtenir un financement pouvant atteindre 80 000 $, organiseront des ateliers qui exploreront les perspectives économiques, juridiques, éthiques et sociales de l’IA.
« Nous sommes enthousiasmés par l’ampleur des sujets abordés dans ces demandes », déclare Brent Barron, directeur des politiques publiques du CIFAR. « Il s’agit de questions singulières et très importantes. Nous sommes impatients de voir les résultats de ces ateliers. »
Pour œuvrer à l’appui de conversations inclusives, interdisciplinaires et mondiales sur ces questions, le CIFAR a lancé au début d’avril un appel ouvert à propositions d’ateliers de recherche internationaux. Sous la direction de l’équipe a l’origine de la proposition, chaque atelier financé réunira un groupe diversifié de 20 à 25 experts pour explorer les perspectives économiques, juridiques, éthiques et sociales de l’IA. Après les ateliers, chaque groupe produira une publication non technique et non spécialisée pour informer et mobiliser les décideurs, les ONG et le grand public.
« L’accroissement de la capacité et de l’adoption de l’intelligence artificielle donne lieu à un large éventail de possibilités, d’enjeux et de questions d’importance », affirme Rebecca Finlay, vice-présidente, engagement et politiques publiques. « Nous attendons avec impatience de travailler avec la communauté mondiale pour explorer tous ces éléments sous de nouvelles perspectives. »
Les quatre demandes retenues portent sur les sujets suivants :
Règlementation des technologies de défense et de sécurité basées sur l’IA : Options au-delà du contrôle traditionnel des armes
Les débats sur le contrôle des armes basé sur l’IA ont porté principalement sur les systèmes d’armes autonomes et visaient principalement à déterminer si une interdiction totale est appropriée. Ces débats ont eu lieu dans le contexte de la Convention des Nations Unies sur certaines armes classiques, un cadre traditionnel de contrôle des armes. Les ateliers réuniront des technologues en IA, des professionnels et des chercheurs dans le domaine du contrôle des armes, ainsi que d’autres experts de régimes de règlementation et de contrôle afin de rehausser notre compréhension du contrôle des armes à l’ère de l’IA.
Équipe : Kerstin Vignard, Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR), Suisse; David Danks, Université Carnegie Mellon, États-Unis; ambassadeur (à la retraite) Paul Meyer, Université Simon Fraser, Canada
Génération IA : Réduire l’inégalité et améliorer l’inclusion numérique par la conception intelligente et la science du développement
Bien que les enfants représentent un tiers des internautes du monde, les algorithmes en ligne n’ont pas été conçus pour tenir compte de cette population particulièrement vulnérable, en particulier ceux qui sont exposés à des niveaux élevés de pauvreté et d’inégalité. Ces ateliers réuniront une équipe interdisciplinaire composée de chercheurs provenant des domaines de l’apprentissage automatique, de la pédiatrie, de la psychologie et de l’anthropologie culturelle, ainsi que des collaborateurs en technologie de l’éducation, en sciences des communications et en biologie computationnelle. Ils examineront l’IA en tant qu’amplificateur potentiel de l’inégalité et contribueront à un programme de recherche, de politiques et de communications qui portera ces questions à l’avant-plan des discussions scientifiques, politiques, juridiques et publiques.
Équipe : Candice Odgers, Université de la Californie à Irvine, États-Unis; Anna Goldenberg, Université de Toronto, Canada; Ronald Dahl, Université de la Californie à Berkeley, États-Unis; Mizuko Ito, Université de la Californie à Irvine, États-Unis
Protocole autochtone et IA
Comment élargir les discussions sur le rôle de la technologie dans la société et comment ces conversations peuvent-elles s’appuyer sur le savoir et la culture autochtones? Ces ateliers porteront sur les façons autochtones d’établir et de maintenir des relations avec nos proches humains et non humains afin de mieux comprendre comment établir des relations éthiques avec l’IA. L’atelier réunira des participants de divers domaines, notamment : apprentissage automatique, conception, systèmes symboliques, cognition et calcul, arts visuels et du spectacle, philosophie, linguistique, anthropologie et sociologie.
Équipe : Jason Edward Lewis, Université Concordia, Canada; Angie Abdilla, Old Ways. New Indigenous Knowledge Consulting, Australie; ʻŌiwi Parker Jones, Université d’Oxford, Royaume-Uni; Fox Harrell, MIT, États-Unis
Écosystèmes d’information basés sur l’IA et démocratie
Nous comprenons mal les risques potentiels que l’IA pose pour les institutions démocratiques, en partie en raison de la tension qui existe entre les avantages et les inconvénients éventuels pour la société. Cet atelier réunira divers groupes de chercheurs du milieu universitaire et de l’industrie avec des professionnels et des représentants de la société civile afin de favoriser la collaboration entre ceux qui élaborent des outils et ceux qui possèdent une expertise en politiques, en droits civils et en valeurs démocratiques.
Équipe : Derek A. S. Ruths, Université McGill, Canada; Seda Guerses, Université de Louvain, Belgique; Alexandra Olteanu, Microsoft Research, États-Unis et Canada; Joris Hoboken, Vrije Universiteit Brussels et Université d’Amsterdam, Pays-Bas
Les ateliers sur l’IA et la société commenceront en 2019. Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec Brent Barron.