Détails de l'Événement

  • Date
  • Heure
  • Lieu

Cet automne, les leaders du monde entier se réuniront à la COP28 pour étudier les conséquences du réchauffement rapide de notre planète. Le constat des conséquences climatiques de plus en plus graves à l’échelle mondiale — de l’augmentation des émissions aux événements météorologiques graves, en passant par les inégalités croissantes en matière d’alimentation et d’eau — incite le CIFAR à convoquer un panel interdisciplinaire de scientifiques pour discuter d’approches novatrices susceptibles d’améliorer la situation.

Animée par Stephen Toope, président et chef de la direction du CIFAR, cette conférence virtuelle met en vedette des scientifiques de renom du monde entier dont les travaux portent sur le sujet et exercent un impact dans le domaine. Jacqueline Goordial, membre du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli au sein du programme Terre 4D, parlera des menaces et des possibilités microbiennes mises au jour par le dégel du pergélisol; Sarah Gurr, membre du programme Règne fongique, traitera des changements climatiques et de leurs répercussions sur la propagation des agents pathogènes à l’origine de maladies; David Rolnick, titulaire de chaire en IA Canada-CIFAR à Mila, expliquera comment l’IA peut considérablement accélérer la modélisation des changements climatiques; et Richard Taylor, membre du programme Terre 4D : Science et exploration du sous-sol, examinera comment renforcer la résilience de l’approvisionnement en eau à l’échelle mondiale.

 

MODERATOR:

Stephen J. Toope O.C., MSRC, L.LD. est président et chef de la direction de l’Institut canadien de recherches avancées (CIFAR). Auparavant, il a été le 346e vice-chancelier de l’Université de Cambridge, premier ressortissant non britannique à occuper ce poste. Il a été directeur de l’École Munk des affaires internationales de l’Université de Toronto, président de l’Université de la Colombie-Britannique, président de la Fondation Pierre Elliott Trudeau et doyen de la Faculté de droit de l’Université McGill.

 

 

MOT D’OUVERTURE ET DE CLÔTURE :

Hannah Yakobi est une directrice des communications reconnue dans son domaine qui a passé plus de 20 ans à favoriser le changement au sein d’organisations au Canada et à l’étranger. Elle est notamment spécialiste du leadership transformationnel, de la diversité et de l’inclusion, de l’innovation perturbatrice et de la planification stratégique axée sur les indicateurs de rendement clés (IRC).

Mme Yakobi parle quatre langues et a vécu dans six pays. Au fil de sa carrière, elle a travaillé dans des médias, des agences, des organismes à but non lucratif et des entreprises. Tout récemment, elle occupait la vice-présidence, marketing, communications et événements au Forum des politiques publiques. Elle a également travaillé pour la Société canadienne du cancer, Plan International Canada, Postmedia, le Catholic Principals’ Council of Ontario et Estée Lauder.

 

SPEAKERS:

Jacqueline Goordial étudie comment la vie microbienne persiste dans des environnements souterrains extrêmes comme le pergélisol (sol gelé en permanence), la croûte océanique et les sédiments marins.

En raison de la multitude de ces environnements souterrains sur Terre, les microorganismes constituent les formes de vie les plus abondantes de la planète, mais ils sont encore mal compris. Les microorganismes souterrains utilisent diverses formes d’énergie et de nourriture pour leur survie et recyclent de grandes quantités de nutriments liés aux processus mondiaux à la surface de la Terre. Pour mener à bien ses recherches, Goordial associe le séquençage génomique à la culture, à l’activité métabolique microbienne et aux mesures de viabilité sur le terrain et en laboratoire.

 

Sarah Gurr s’intéresse aux phytopathologies, et plus particulièrement aux infestations fongiques, à leur mouvement et à leur contrôle à l’échelle mondiale.

Elle a modélisé le mouvement, évalué le fardeau mondial et commenté l’impact des changements climatiques sur la propagation des pathogènes. Plus récemment, elle a commencé à créer des modèles pour prédire le mouvement et la gravité de maladies fongiques particulières, en paramétrant le cycle d’infection, en intercalant le statut de résistance de l’hôte et en intégrant ces données avec les données climatiques et le temps. Elle s’intéresse aussi à l’émergence de la résistance antifongique, à la synthèse de la paroi cellulaire fongique et aux déterminants de la pathogénicité.

 

David Rolnick est titulaire de chaire en IA Canada-CIFAR à Mila et professeur adjoint à l’École d’informatique de l’Université McGill. Il est cofondateur et président de Climate Change AI.
Rolnick se penche sur les innovations en apprentissage automatique qui permettent de lutter contre les changements climatiques ainsi que sur les fondements mathématiques des algorithmes d’apprentissage profond. Ses recherches visent à combler les écarts entre la recherche en apprentissage automatique et des domaines tels que l’énergie et l’écologie au moyen d’applications d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques à fort impact. Son travail a considérablement influencé les politiques internationales et l’entrepreneuriat.

Richard Taylor est professeur d’hydrogéologie à l’University College London (UCL) et professeur adjoint d’hydrogéologie à l’université de Makerere, en Ouganda. Pendant plus de vingt ans, il a travaillé avec des chercheurs, des praticiens et des parties prenantes en Afrique tropicale et en Asie du Sud afin d’élaborer des stratégies visant à étendre et à maintenir l’accès à l’eau potable et à la production alimentaire. Ses recherches portent sur les impacts du changement climatique, notamment l’amplification des extrêmes climatiques sur les systèmes d’eau souterraine. Elle est ancrée dans le développement et l’analyse des observations qui testent les modèles conceptuels et numériques du bilan hydrique terrestre. Sa recherche vise à informer les voies durables et équitables d’adaptation au changement climatique et de justice climatique. Elle se caractérise par des collaborations transdisciplinaires à long terme, renforçant les capacités des individus, des communautés et des institutions. Richard est un auteur qui a contribué à deux chapitres (Changements du cycle de l’eau, Afrique) du dernier, le 6e rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.