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Les médias sociaux alimentent-ils la crise de la santé mentale chez les jeunes? Une chercheuse du CIFAR évoque d’autres causes

Par: Liz Do
25 Août, 2023
25 août 2023
A banner image graphic with a portrait of Candice Odgers, program co-director of the Child & Brain Development program


Candice Odgers, coresponsable du programme Développement du cerveau et de l’enfant, a récemment débattu de l’impact négatif des médias sociaux sur les enfants lors de l’Aspen Ideas Festival.

En mai, le U.S. Surgeon General a publié un avis sur l’impact des médias sociaux sur la santé mentale des adolescents, relançant le débat sur le sujet.

Les études de Candice Odgers, membre du CIFAR, remettent en question l’hypothèse populaire selon laquelle les médias sociaux sont à blâmer. Odgers, coresponsable du programme Développement du cerveau et de l’enfant, a récemment été invitée à l’Aspen Ideas Festival pour débattre avec Jim Steyer, fondateur de Common Sense Media et frère de l’ancien candidat à la présidence des États-Unis Tom Steyer, sur la question de savoir si les médias sociaux sont néfastes pour la santé mentale des enfants.

Après le débat, Odgers s’est entretenue avec le CIFAR pour faire le point et présenter plus en détail ses recherches à fort impact.

—-

CIFAR : Comment s’est passé le débat? Quels étaient vos messages clés et ceux de Steyer?

Odgers : Voici la question qui nous a été posée : « Les médias sociaux sont-ils mauvais pour la santé mentale des enfants? » Bien sûr, le public pense que oui, mais ce que les gens ignorent peut-être, c’est que les données scientifiques ne permettent pas de répondre à cette question par un oui retentissant.

Je me penche sur les problèmes de santé mentale des enfants depuis vingt ans et j’étudie l’utilisation de la technologie numérique et ses effets sur les jeunes depuis dix ans. Je crois que les jeunes ont le droit de bénéficier des meilleures données probantes dont nous disposons. Il ne suffit pas de se précipiter pour les protéger ni de faire preuve de bonnes intentions. Nous devons veiller à ce que nos décisions, quant aux ressources que nous allouons aux jeunes, soient guidées par la science et les données probantes.

Le débat a commencé de manière assez intéressante. Jim Steyer s’est levé et a déclaré : « Il s’agit essentiellement d’une série de questions auxquelles tout le monde connaît les réponses ». Il a ensuite exposé ses raisons. Quand mon tour est venu, j’ai commencé par confesser que je n’aime pas vraiment les médias sociaux, mais que cela fait vingt ans que je travaille sur le terrain dans le domaine de la santé mentale des adolescents. Depuis 2008, j’étudie les enfants sur leur téléphone et j’examine ce qu’ils font en ligne et hors ligne, et les liens entre ces comportements et un certain nombre de facteurs allant du sommeil à la santé mentale.

Le message que je souhaitais transmettre est qu’il n’y a aucun fondement scientifique à ce que l’on raconte sur les médias sociaux et nos enfants. Et ces deux choses peuvent toutes deux être vraies : on peut détester les médias sociaux, mais il est faux de dire qu’ils sont à l’origine de suicides, de dépression et d’angoisse à l’adolescence. Il y a des centaines d’études maintenant sur le sujet et un certain nombre d’excellentes méta-analyses. Jeff Hancock, chercheur à l’Université Stanford, vient d’en réaliser une; son groupe a analysé 226 études portant sur le lien entre les médias sociaux et le bien-être, et l’ampleur de l’effet estimé est impossible à distinguer de zéro. La corrélation n’est pas synonyme de causalité – ce que l’on observe, c’est que lorsque l’on suit des enfants au fil du temps, ce sont les symptômes dépressifs qui prédisent l’utilisation des médias sociaux, et non l’inverse.

CIFAR : Si les données indiquent que les médias sociaux n’ont pas d’effets plus préjudiciables, quelles sont les données probantes qui étayent l’idée dominante selon laquelle les médias sociaux ont des effets négatifs sur la santé mentale des enfants?

Odgers : Les médias sociaux et les grandes entreprises technologiques ne vont pas disparaître, ces entités sont là pour rester. Il existe de nombreuses raisons de vouloir réglementer et changer le mode de fonctionnement des entreprises de médias sociaux.

Il y a aussi une tendance historique selon laquelle chaque génération regarde la précédente et est insatisfaite de la façon dont elle passe son temps, qu’il s’agisse de bandes dessinées, de rock and roll ou de jeux vidéo. La panique morale joue un rôle important à cet égard.

L’un des résultats les plus importants à mes yeux est l’énorme décalage entre ce que les gens croient – y compris les enfants eux-mêmes – et ce que la science dit sur le sujet.

CIFAR : Compte tenu du discours dominant et de l’avis récent et très médiatisé du U.S. Surgeon General, comment les parents peuvent-ils comprendre ce qu’ils doivent faire? Quelle est la discussion la plus productive à avoir?

Odgers : J’ai beaucoup de respect pour le U.S. Surgeon General, j’ai travaillé avec son bureau sur le rapport sur la solitude, par exemple, et sur la promotion des ressources en santé mentale pour les jeunes. Ce que dit ce nouveau rapport, c’est que les médias sociaux présentent des risques et des avantages éventuels pour les enfants, qu’il n’y a pas de données probantes concluantes, mais qu’il y a lieu d’adopter une approche axée d’abord sur la sécurité. Les grands titres aux États-Unis et dans le monde entier rapportent que le U.S. Surgeon General affirme que les médias sociaux sont à l’origine de problèmes de santé mentale, de dépression, de suicide et d’anxiété chez les enfants, mais ce n’est pas ce que dit le rapport en soi. Je pense qu’il y a ici un problème de communication scientifique.

Une conversation plus productive porterait sur le fait que nous sommes de plus en plus préoccupés par l’augmentation des taux de problèmes de santé mentale chez les adolescents au sein de notre communauté. Il nous faut donc réfléchir à des solutions et investir dans les choses qui comptent. Par exemple, beaucoup de jeunes vont maintenant sur Internet à la recherche d’information, de soutien et de services en matière de problèmes de santé mentale. Ce n’est pas surprenant. Aux États-Unis, le rapport entre le nombre de conseillers et le nombre d’élèves dans les écoles secondaires est de 1 pour 500. De nombreuses écoles n’ont même pas de conseiller. Par conséquent, l’absence de services hors ligne est manifestement un problème plus important auquel il faut consacrer du temps pour y remédier, plutôt que de trouver des solutions au fait que les enfants parcourent les médias sociaux.

CIFAR : Pour en revenir à votre travail, quelles sont les collaborations passionnantes en cours au sein du programme Développement du cerveau et de l’enfant?

Odgers : Nous avons beaucoup travaillé dans le domaine des technologies éducatives (EdTech) ainsi que dans le domaine de la santé mentale, en particulier sur la façon de fournir des résultats probants plus solides pour étayer un grand nombre de produits et services destinés aux enfants. Par exemple, grâce au soutien de la Fondation Jacobs et en collaboration avec le CIFAR, nous avons lancé un certain nombre de projets différents, certains en partenariat avec l’industrie, d’autres indépendamment, pour examiner les données probantes en matière d’impact. Nous voulons ainsi déterminer si une certaine innovation pédagogique ou intervention liée aux technologies éducatives a réellement un impact positif et mesurable sur les enfants. Il s’agit d’une norme importante à établir, surtout si nous entendons amener les enfants, les enseignants et les parents à utiliser une telle quantité de technologie au quotidien.

 

Visionnez l’intégralité du débat.

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