Par: Justine Brooks
2 Oct, 2025
Le développement de la science fondamentale de l’IA, la création de nouvelles technologies qui stimulent l’économie canadienne et la recherche de solutions aux défis mondiaux ne sont que quelques-uns des impacts du programme des chaires en IA Canada-CIFAR. Ce programme est la pierre angulaire de la Stratégie pancanadienne en matière d’IA, et l’équipe est heureuse d’y accueillir deux nouvelles sommités mondiales en IA et de renouveler le mandat de dix autres titulaires. Affiliées à l’un des trois instituts nationaux d’IA du Canada, ces personnes reçoivent un financement pendant cinq ans pour mener à bien des projets de recherche transformateurs et former la prochaine génération d’innovateurs. Le programme fait la force du Canada en matière de recherche et de talents dans le domaine de l’IA.
Le CIFAR félicite les titulaires de chaires en IA Canada-CIFAR suivants, qui ont obtenu leur première nomination ou dont le mandat a été renouvelé :
Institut Vecteur
Mila
Les titulaires de chaires ont récemment discuté avec le CIFAR de leurs recherches, de leurs attentes pendant leur mandat et de l’impact du programme des chaires en IA Canada-CIFAR sur leur parcours.
Zhijing Jin : Mes recherches, qui se situent à l’intersection de la causalité et du traitement du langage naturel, mettent un accent particulier sur le développement de systèmes d’IA capables de raisonnement causal. L’un de nos projets phares est notre agent Causal AI Scientist, qui exploite de grands modèles de langage pour mener des recherches scientifiques de manière autonome, en analysant des données et en testant des hypothèses, à l’instar d’un scientifique humain.
Au cours de mon mandat, je souhaite faire du Canada un leader de l’IA causale et du déploiement responsable de l’IA. L’expansion de notre plateforme Causal AI Scientist favorisera des découvertes majeures en sciences naturelles et en sciences sociales en devenant un outil précieux pour les chercheurs et chercheuses du monde entier. Je continuerai à développer nos cadres de simulation multiagents afin de mieux comprendre le comportement de l’IA et de définir les mesures de sécurité qu’elle exige. En encadrant des stagiaires enthousiastes et en formant des partenariats stratégiques, j’espère créer une infrastructure durable pour la recherche en IA qui privilégie à la fois l’excellence scientifique et le bien-être de la société.
ZJ : Je suis particulièrement enthousiaste à l’idée de faire évoluer notre vision de l’IA en tant que moteur de découvertes scientifiques et de bien commun. À titre de titulaire de chaire, je pourrai constituer une équipe plus importante et plus diversifiée de talents qui partagent ma détermination à repousser les limites de l’IA causale et de son déploiement responsable. Cette nomination me permettra d’accélérer nos travaux visant à faire de l’IA un partenaire de recherche fiable, tout en veillant à aborder de façon proactive les implications sociétales de l’intégration des systèmes d’IA dans la vie quotidienne.
Gauthier Gidel : Les fonds du programme des chaires en IA Canada-CIFAR ont joué un rôle déterminant à plusieurs égards. Ils m’ont permis de mener des recherches à long terme et à fort impact grâce au financement d’un groupe de recherche dynamique. Ils m’ont notamment permis de recruter un postdoctorant (Quentin Bertrand) très tôt dans ma carrière, ce qui a conduit à un énorme succès. Ensemble, nous avons été les pionniers de la théorie du réentraînement itératif (modèles génératifs entraînés à partir de leurs propres données synthétiques).
Liam Paull : Le financement de ma chaire en IA Canada-CIFAR a eu des effets importants sur mon programme de recherche à l’Université de Montréal et à Mila. Les fonds sans restriction nous permettent, aux membres de mon équipe et à moi-même, d’explorer une variété d’idées et de nourrir notre curiosité intellectuelle, ce qui donne toujours des résultats plus probants. Nous avons tous grandement bénéficié du privilège de pouvoir mener ce type de « science lente ».
Aishwarya Agrawal : [Le programme] m’a permis de mener à bien des recherches ambitieuses et percutantes qui nécessitent un financement à long terme. Il m’a également donné la chance d’embaucher de nombreux stagiaires à l’international afin de constituer un groupe de recherche aux perspectives diverses, ce qui se traduit par une créativité et une capacité d’innovation accrues.
Siamak Ravanbakhsh : Le programme de chaires a favorisé la planification du projet à long terme, mais il a surtout permis à mon groupe de prendre des risques et de mener des recherches exploratoires spontanées.
David Rolnick : Le financement a également permis de soutenir des étudiantes et étudiants qui s’intéressent à des domaines à haut risque, plus difficiles à financer.
Michael Brudno : Ma nomination à titre de titulaire de chaire en IA Canada-CIFAR fait partie intégrante de mes travaux de recherche. Elle m’aide à recruter les talents les plus brillants, permet à mon équipe d’avoir accès à du matériel de pointe et me donne l’occasion d’entrer en relation avec des scientifiques du Canada et de l’étranger. Cela m’ouvre des portes et me permet de participer à des projets auxquels je n’aurais pas pu prendre part autrement.
Courtney Paquette : Mon affiliation au CIFAR m’a aidée à entrer en contact avec des chercheuses et chercheurs de partout au Canada, des personnes que je n’aurais probablement jamais rencontrées. Grâce à l’IACan [la réunion annuelle du programme des chaires en IA Canada-CIFAR] et aux diverses réunions interétablissements organisées par le CIFAR, j’ai noué des relations sincères avec des collègues d’universités de tout le pays. Ces rencontres renforcent les liens et la collaboration au sein de la communauté canadienne de l’IA, ce qui a consolidé mes recherches.
Eilif Muller : Absolument! Depuis mon arrivée au Canada, ce programme m’a grandement aidé à établir de nouveaux contacts au sein de l’écosystème canadien de recherche en IA.
Gauthier Gidel : Lorsque j’ai été nommé titulaire de chaire en IA Canada-CIFAR, j’ai pu constituer un groupe de recherche qui partage ma philosophie. Maintenant que mon groupe a trouvé son rythme, je suis impatient de me consacrer entièrement à la réalisation de ma vision de la recherche.
Liam Paull : Le domaine de la robotique a probablement fait trop de promesses et n’a pas été à la hauteur des attentes. De nombreux problèmes apparemment simples, qui nécessitent des interactions et une compréhension du monde physique, se sont avérés difficiles à résoudre de manière robuste et reproductible par les machines. Grâce au développement de modèles génératifs de pointe, nous pourrions être en mesure de doter les robots d’une connaissance plus intuitive du monde. Associés à des collections à grande échelle de données et de vidéos d’interactions, les modèles semblent enfin prêts à résoudre les problèmes. Je suis très optimiste quant aux progrès qui seront réalisés en robotique pendant mon mandat à la chaire en IA Canada-CIFAR, et je suis enthousiaste à l’idée d’y participer.
Christian Gagné : Avec le renouvellement de mon mandat à la chaire, j’ai l’intention d’explorer des approches permettant de mieux comprendre et d’expliquer les décisions des modèles d’IA. Nous cherchons notamment à améliorer la façon dont les décisions sont prises en fournissant des raisonnements sous une forme qui permettrait aux humains de mieux comprendre les décisions prises et aux machines de faire des vérifications et de s’assurer que leurs décisions sont sûres et équitables.