Par: Liz Do
11 Nov, 2021
Pendant la pandémie de COVID-19, les élèves ont dû s’adapter à l’apprentissage et à la socialisation à distance. Cet énorme changement, du tableau noir en classe à l’écran à la maison, souligne le besoin d’améliorer l’apprentissage et le développement des enfants dans l’univers en ligne.
Cet automne, la Fondation Jacobs a annoncé une subvention de 11 millions de dollars pour établir le réseau CERES (Connecting the EdTech Research Ecosystem qui se traduirait Liens dans l’écosystème de recherche des technologies éducatives). Candice Odgers, membre du CIFAR et coresponsable du programme Développement du cerveau et de l’enfant (DCE), codirige cette initiative.
« Nous ne disposons pas de données probantes solides sur ce qui fonctionne vraiment pour les jeunes dans le domaine de l’éducation, explique Odgers. L’établissement de ce réseau facilitera la réalisation de travaux fondés sur les résultats probants dans le domaine. »
Pour favoriser les progrès, il faut que la conversation dépasse les doléances des parents et des éducateurs à propos des écrans.
Odgers — dont les travaux portent sur la technologie numérique et ses effets sur la santé mentale, le bien-être de l’enfant, le sommeil et les résultats scolaires — affirme qu’il y a eu un décalage entre le type de préoccupations exprimées par les parents et les éducateurs, et ce qui se passe réellement chez les jeunes.
« Il s’avère que les effets négatifs sur les jeunes ne sont pas très importants, même si tout le monde a très peur que les technologies numériques soient la cause de troubles de l’attention ou de dépression, déclare-t-elle. Je pense que tout le monde est fatigué d’en parler. Et ce n’est probablement pas le bon discours à tenir. Le CERES nous donne l’occasion de commencer à avoir les bons types de conversations. »
L’écosystème CERES se compose de chercheurs interdisciplinaires en psychologie, en éducation, en informatique et en médecine du monde entier qui œuvrent en collaboration pour mieux adapter les technologies éducatives aux enfants. Parmi les membres du CERES, mentionnons également Daniel Ansari et Michael Meaney, membres du programme DCE du CIFAR.
Alors que le réseau CERES prépare la voie à suivre, Odgers croit que le programme DCE et la Stratégie pancanadienne en matière d’IA du CIFAR — leurs membres et leur expertise — joueront un rôle essentiel dans le renforcement de l’initiative CERES.
« Pour avoir travaillé avec le CIFAR et la Fondation Jacobs, je pense qu’ils partagent de nombreuses valeurs, à savoir réunir les plus brillants cerveaux pour s’attaquer à certains des problèmes les plus difficiles, déclare Odgers. Je suis enthousiasmée par les liens futurs qui se noueront entre les deux organisations grâce à ce nouveau réseau. »