Par: Alison Rutka
15 Oct, 2024
Le CIFAR célèbre l’annonce de deux nouveaux lauréats du prix Nobel associés à la feuille de route exceptionnelle du CIFAR en matière de recherche. Daron Acemoglu (MIT) et James Robinson (Université de Chicago), anciens membres du programme Institutions, organisations et croissance du CIFAR, ont récemment reçu le prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel pour leur travail continu visant à comprendre la prospérité des nations. La semaine dernière, Geoffrey Hinton (Université de Toronto), actuellement spécialiste-conseil au sein du programme Apprentissage automatique, apprentissage biologique, s’est vu décerner le prix Nobel de physique pour ses contributions révolutionnaires à l’IA. Ces trois réalisations exceptionnelles portent à 23 le nombre de lauréats du prix Nobel que le CIFAR a compté dans ses rangs depuis sa création il y a plus de quarante ans.
« Depuis plus de 40 ans, le CIFAR est fier de soutenir la recherche audacieuse à fort impact, à la fine pointe de la découverte », déclare Stephen Toope, président et chef de la direction du CIFAR. « L’annonce des prix Nobel de cette année souligne l’importance de soutenir la recherche à long terme qui pourrait transformer le monde qui nous entoure. Geoffrey Hinton, Daron Acemoglu et James Robinson démontrent que la ténacité intellectuelle peut mener à des percées et leurs récompenses sont bien méritées. »
L’économie politique est de longue date un domaine d’étude pour le CIFAR. Il y a vingt ans, le CIFAR a créé le programme Institutions, organisations et croissance afin de mettre en lumière la meilleure façon d’aborder certains des problèmes les plus difficiles auxquels le monde est confronté aujourd’hui, de la pauvreté à l’inégalité en passant par l’instabilité et la violence. En tant que membres du programme, Daron Acemoglu et James Robinson se sont joints à un groupe de recherche prestigieux pour étudier les raisons pour lesquelles certaines nations prospèrent alors que d’autres échouent. Leurs travaux ont mené à la publication d’un ouvrage marquant, Why Nations Fail : The Origins of Power, Prosperity and Poverty en 2012.
Ces efforts continus de mise en évidence des systèmes structurels qui contribuent à la prospérité sont au cœur de leur nomination en tant que lauréats du prix Nobel d’économie « pour leurs études sur la façon dont les institutions sont formées et influencent la prospérité ». Les chercheurs partagent cette distinction avec Simon Johnson (MIT). Les assises jetées par le programme Institutions, organisations et croissance du CIFAR continuent de guider les travaux actuels du programme Innovation, équité et avenir de la prospérité, dont l’objectif est d’examiner les systèmes institutionnels qui façonnent la prospérité et s’attaquent aux inégalités.
Geoffrey Hinton, membre de longue date du CIFAR, a également rejoint l’illustre groupe des lauréats du prix Nobel. Hinton a reçu le prix Nobel de physique de 2024, conjointement avec John Hopfield, « pour des découvertes et des inventions fondamentales qui rendent possibles l’apprentissage automatique avec les réseaux de neurones artificiels ». Hinton s’est joint à la communauté du CIFAR pour la première fois en 1987, en tant que membre du tout premier programme du CIFAR, alors connu sous le nom Intelligence artificielle, robotique et société. En 2004, Hinton et ses collaborateurs, dont Yoshua Bengio et David Fleet, ont proposé avec succès le lancement d’un nouveau programme du CIFAR, Calcul neuronal et perception adaptative (ou CNPA, aujourd’hui appelé Apprentissage automatique, apprentissage biologique). Hinton est toujours spécialiste-conseil du programme Apprentissage automatique, apprentissage biologique. La distinction accordée à Hinton est le fruit de plusieurs décennies de recherche visionnaire et le Canada a bénéficié du soutien précoce des travaux de Hinton.