Notre histoire
QUATRE DÉCENNIES D’EXCELLENCE
Le CIFAR est un organisme de recherche mondial.
À sa création en 1982, le CIFAR se composait d’un petit groupe d’universitaires canadiens. Il est devenu aujourd’hui un chef de file de la communauté mondiale de la recherche.
Au fil des ans, plus de 1 000 chercheurs de plus de 30 pays ont contribué à nos programmes de recherche en tant que boursiers, conseillers, titulaires d’une chaire en IA Canada-CIFAR et chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli. Notre communauté de chercheurs se voit régulièrement décerner des prix de recherche prestigieux comme le prix Breakthrough, le prix Turing, le prix scientifique européen Körber et le prix Nobel.
Chaque année, nous accueillons plus de 3 000 décideurs, chercheurs et citoyens de tous les pays à nos ateliers, symposiums et événements publics.
NOTRE HISTOIRE
Que révèle un nom?
En 1978, le doyen des études supérieures de l’Université de Toronto, John Leyerle, a commencé à mobiliser des soutiens en faveur d’un centre canadien de recherche avancée. Comme il l’a clairement exprimé lors d’une réunion de l’École des études supérieures en 1979, cet institut devrait « favoriser la recherche fondamentale et conceptuelle de haute qualité à un niveau avancé dans tout le spectre des connaissances en sciences humaines, en sciences sociales, en sciences naturelles et en sciences de la vie ».
En août 1981, après deux ans de consultations et d’ajustements, l’Institut canadien de recherches avancées était officiellement fondé. En 1982, le Dr Fraser Mustard en a été nommé président et chef de la direction, nos premiers programmes ont commencé à prendre forme et nous avons procédé à l’ouverture officielle de l’Institut.
Près de 40 ans après notre création, nous nous efforçons encore de rassembler les meilleurs chercheurs et scientifiques du monde pour traiter de questions importantes, complexes et audacieuses. De plus, nous avons élargi nos activités pour y inclure le perfectionnement des futurs chefs de file de la recherche, la mobilisation du savoir et la direction de la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle.
Notre nom, tout comme notre organisation, a évolué. Aujourd’hui, le nom CIFAR (prononcé « si-far », que l’on pourrait traduire par voir loin) symbolise la nature mondiale, interdisciplinaire et sans limites des défis que nous relevons.
NOTRE DIRECTION
Un leadership visionnaire est indispensable à tout changement transformateur.
MODÈLES DE RÉUSSITE
Les idées audacieuses provoquent des changements de paradigmes.
Qu’il s’agisse de lancer la révolution de l’intelligence artificielle qui fait fonctionner le monde moderne ou de catalyser des recherches qui démontrent que la maternelle à plein temps maximise le potentiel des enfants, le CIFAR continue d’avoir un impact profond sur le monde.
Une nouvelle ère pour l’IA
Les boursiers du CIFAR ont joué un rôle déterminant dans le développement de l’intelligence artificielle (IA) moderne.
Au début des années 2000, Geoffrey Hinton a proposé une idée au CIFAR. Il avait été membre du premier programme du CIFAR, Intelligence artificielle, robotique et société (fondé en 1983) et il était désormais convaincu de la puissance des réseaux neuronaux et de leur potentiel pour l’apprentissage profond dans les machines. Au début de 2004, Hinton est devenu directeur du programme Calcul neuronal et perception adaptative du CIFAR.
Parmi ses membres, le programme comptait notamment Yoshua Bengio, Yann LeCun et d’autres neuroscientifiques, informaticiens, biologistes, ingénieurs électriciens, physiciens et psychologues. Par la création de systèmes informatiques qui imitaient l’intelligence humaine, ils ont réussi à confirmer la position de Hinton.
Aujourd’hui, ces trois chercheurs sont largement reconnus comme les pionniers de l’apprentissage profond. En 2019, l’Association for Computing Machinery (ACM) a décerné le prix A.M. Turing 2018 — aussi qualifié de « prix Nobel » d’informatique — à Hinton, Bengio et LeCun en reconnaissance de percées conceptuelles et techniques qui ont fait des réseaux neuronaux profonds une composante essentielle de l’informatique.
Nos boursiers et titulaires d’une chaire en IA Canada-CIFAR explorent la puissance et le potentiel des machines intelligentes pour améliorer la vie, et l’IA accélère les travaux dans nombre de nos programmes de recherche. Le CIFAR continue à renforcer la capacité scientifique en IA, tout en encourageant son application éthique. Aujourd’hui, comme jadis, nous offrons aux chercheurs le temps et la liberté intellectuelle nécessaires pour réaliser les percées de demain.
Reconnaître l’importance des premières années de la vie
On sait bien aujourd’hui que les premières années de la vie sont déterminantes pour le développement humain. L’absence de soins adéquats pendant cette période peut avoir des conséquences catastrophiques plus tard dans la vie. Nous devons le gros de nos connaissances sur ce moment déterminant de la vie au fondateur du CIFAR, le Dr Fraser Mustard, et à son travail, le Early Years Report, où figure une série de recommandations importantes qui ont jeté les assises des maternelles à plein temps et des centres de ressources parentales. Des neuroscientifiques, des psychologues, des généticiens, entre autres, perpétuent l’héritage important du Dr Mustard au sein du programme Développement du cerveau et de l’enfant et produisent des données probantes qui étayent le besoin de vigilance pendant cette période de vie des plus délicates.
CHIME : Élucider les règles de l’Univers
Dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, se trouve le révolutionnaire télescope CHIME (Expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène), un radiotélescope qui aide les astronomes à cartographier l’Univers et à comprendre ses mystères les plus profonds.
Doté d’une série de longs demi-cylindres stationnaires, CHIME sonde la moitié du ciel chaque jour au fil de la rotation de la Terre. Il a d’abord été conçu comme un instrument de cartographie de la structure à grande échelle de l’Univers qui permettrait aussi d’en comprendre l’origine, mais au fil des discussions pendant les réunions du CIFAR, les chercheurs se sont rendu compte que le télescope pouvait répondre à un double objectif. Il sert maintenant aussi à détecter les sursauts radio rapides, des signaux rapides de très haute énergie provenant de galaxies lointaines qui ont dérouté les astronomes depuis leur découverte en 2007.
Fort de plus d’une dizaine de nouvelles détections de sursauts radio rapides en 2018-2019, CHIME fait déjà la preuve que la collaboration fonctionne.
Percée historique en santé
Les facteurs sociaux, environnementaux et économiques ont tous une incidence sur la santé
Il s’agit aujourd’hui d’un fait bien établi. Cependant, dans les années 1980, les membres du CIFAR qui ont présenté le concept de santé de la population ont fait des vagues dans le monde entier.
L’équipe interdisciplinaire du CIFAR a examiné un vaste éventail de facteurs personnels, sociaux, économiques et environnementaux afin de cerner leur incidence sur la santé individuelle et collective. Des économistes ont mesuré le coût de la santé, et des politologues ont examiné comment les gouvernements réglementaient le domaine. Les psychologues ont remis en question la terminologie utilisée pour parler de la santé et les sociologues ont examiné comment la technologie allait façonner nos définitions.
Ensemble, ils ont établi les déterminants sociaux de la santé. Les déterminants sociaux de la santé constituent désormais un principe fondamental de la politique de santé qui a contribué à définir et à tracer les voies vers une vie plus saine pour des millions de personnes sur la planète. Les membres du CIFAR ont aidé le monde à changer la façon de concevoir la santé, ses origines et la manière de l’améliorer pour des populations entières.
Comprendre la résilience chez l’enfant
Le programme Développement du cerveau et de l’enfant examine l’influence des premières expériences de la vie sur l’enfant et les effets permanents que peut avoir l’adversité sur la santé et le développement. Les boursiers, les conseillers et les chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli du programme, dont des biologistes, des psychologues et des médecins, ont produit d’importants résultats sur les répercussions biologiques des expériences de la petite enfance et ont transformé notre compréhension des interactions entre l’inné et l’acquis.
Dans l’ouvrage The Orchid and the Dandelion (Penguin Canada, 2019), W. Thomas Boyce, boursier au sein du programme Développement du cerveau et de l’enfant du CIFAR, présente une nouvelle dichotomie de la résilience chez l’enfant : « les enfants “pissenlits” (robustes, résilients, en santé) qui sont capables de survivre et de s’épanouir dans presque toutes les circonstances et les enfants “orchidées” (sensibles, susceptibles, fragiles) qui, avec un soutien adéquat, peuvent s’épanouir tout autant, sinon plus, que les autres enfants. »
Ses travaux introduisent un changement de paradigme dans la façon dont nous comprenons les enfants en fonction de leurs sensibilités, défis et dons particuliers. Boyce dit que le CIFAR a « [insufflé] une nouvelle vie dans mes recherches sur les origines et les conséquences de l’adversité chez l’être humain… Sans [l’engagement du CIFAR] à l’égard du génie de la multidisciplinarité, beaucoup de connaissances n’auraient jamais vu le jour ».
Rapport mondial sur le bonheur
Les chercheurs du programme Interactions sociales, identité et bien-être du CIFAR (2005-2017) ont contribué à modifier la façon dont on considère le bien-être, en passant de la simple mesure de la richesse et du PIB à l’examen d’autres aspects comme la nature du leadership, les obstacles à l’éducation, le bien-être et le bonheur des enfants, des questions de politiques liées aux enjeux économiques de la pauvreté, du crime et des sanctions, ainsi que l’identité et le bien-être des migrants.
En avril 2012, le Réseau des solutions pour le développement durable des Nations Unies a publié le premier Rapport mondial sur le bonheur, corédigé par Helliwell, alors codirecteur du programme Interactions sociales, identité et mieux-être du CIFAR. Le rapport mesure une variété de facteurs psychologiques, économiques, médicaux et sociaux; il continue à être publié sur une base régulière et intègre des données provenant de 150 pays. Il a été cité comme un outil précieux non seulement pour l’élaboration des politiques, mais aussi pour l’évaluation de leur impact durable.
NOTRE COMMUNAUTÉ MONDIALE
Données 2023–2024 :
Boursiers
Conseillers
Chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli
Membres de Réseaux de solutions du CIFAR
Titulaires d’une chaire en IA Canada-CIFAR
Établissements