Les programmes du CIFAR au fil des ans
1983
Lancement du premier programme du CIFAR : Intelligence artificielle, robotique et société.
Au cours de la décennie qui a suivi, les scientifiques apportent d’importantes contributions aux domaines de la vision artificielle et de la représentation des connaissances. Parmi la première cohorte de spécialistes figure Geoffrey Hinton dont les recherches influentes lui vaudront le titre de « parrain de l’IA ».
Ce programme marque le début du rôle prépondérant du CIFAR en matière de leadership en IA au Canada et dans le monde.
1986
Lancement des programmes Biologie évolutive, Cosmologie et gravité et Droit et société
Le programme Biologie évolutive du CIFAR débute. Il prend fin en 2007, après avoir jeté les assises de la plupart des recherches en biologie évolutive en cours dans le monde.
Le CIFAR lance son deuxième programme de recherche, Cosmologie et gravité, qui réunit des spécialistes de l’astrophysique, de la théorie des cordes, de la relativité et de la cosmologie pour favoriser la recherche interdisciplinaire sur les origines, l’évolution et la dynamique de l’Univers.
Le CIFAR lance le programme Droit et société, plus tard appelé Loi et déterminants de l’ordre social. Le programme étudie les influences réciproques des lois étatiques et des normes sociétales, ainsi que la relation entre le droit étatique et le droit coutumier, jusqu’à sa conclusion en 1997.
Photos ci-dessus : Photo de groupe de la réunion du programme Biologie évolutive en 1990, et membre fondateur du programme Cosmologie et gravité du CIFAR et membre distingué, Werner Israel.
1987
Lancement des programmes Santé des populations et Supraconductivité
Le programme Santé des populations est lancé; il réunit notamment des spécialistes de l’économie, des politiques publiques, de la politique et de l’anthropologie. Leurs résultats permettent de mieux comprendre les facteurs sociaux qui influencent la santé des individus et des groupes.
Le programme Supraconductivité est lancé; il rassemble diverses compétences du Canada et d’ailleurs pour étudier des composés nouvellement découverts afin d’améliorer le transport de l’énergie. Le programme est plus tard renommé Matériaux quantiques.
La compréhension du magnétisme complexe des matériaux quantiques pourrait aider les scientifiques à prévoir un comportement similaire dans d’autres systèmes complexes comme les supraconducteurs, un état de la matière sans résistance électrique qui empêche le passage des champs magnétiques. Actuellement, on observe surtout la supraconductivité (photo ci-dessus) à très basse température.
1992
Le CIFAR lance trois nouveaux programmes : Science des surfaces et des interfaces molles, Évolution du système terrestre et Développement humain.
Le programme Science des surfaces et des interfaces molles, en activité jusqu’en 2000, nous a aidés à comprendre les propriétés matérielles des systèmes organiques vivants.
Pendant 22 ans, le programme Évolution du système terrestre étudie les influences globales de l’évolution de la Terre au fil de ses 4,5 milliards d’années.
Les membres du programme Développement humain cherchent à comprendre l’effet des influences sociales sur le développement humain et la façon dont les sociétés acquièrent les compétences nécessaires pour s’adapter aux changements technologiques, économiques et sociaux; le programme prend fin en 2003.
2002
Lancement des programmes Bien-être collectif et Informatique quantique
Le programme Bien-être collectif vise à comprendre, à partir de multiples perspectives, les influences qui favorisent le bien-être d’une société. Les membres se penchent sur des questions comme l’inégalité durable, les identités collectives et leurs effets sur le bien-être, l’intégration multiculturelle et le rôle des institutions en tant que ressources sociales.
Le programme Informatique quantique réunit des scientifiques ayant un parcours théorique ou expérimental afin d’exploiter le comportement inhabituel de la mécanique quantique et d’améliorer notre compréhension de l’informatique quantique.
Michèle Lamont, coresponsable du programme Bien-être collectif, et Peter A. Hall, membre.
2003
Lancement du programme Développement cérébral et biologique fondé sur l’expérience (qui devient plus tard le programme Développement du cerveau et de l’enfant)
Le CIFAR lance le programme Développement cérébral et biologique fondé sur l’expérience en se basant sur des questions soulevées par les programmes Santé des populations et Développement humain du CIFAR. Le programme vise à comprendre comment les premières expériences sociales influencent la santé mentale et physique tout au long de la vie. Sans se limiter à l’un ou l’autre camp du débat « inné ou acquis », les membres cherchent à comprendre les interactions entre les deux.
Les membres du programme Développement du cerveau et de l’enfant, Charles Nelson et Michael Kobor, et Megan Gunnar, membre auxiliaire, ont discuté de la façon dont la recherche pouvait aider les enfants à surmonter l’adversité et à réaliser leur plein potentiel dans le numéro du printemps 2016 de REACH.
2005
Lancement des programmes Interactions sociales, identité et bien-être et Réseaux génétiques
Le programme Interactions sociales, identité et bien-être comble le fossé entre la recherche théorique sur l’identité et les études empiriques sur le bien-être. Il réunit des spécialistes de l’économie, des politiques publiques, de la psychologie sociale et de la sociologie, et intègre dans la recherche économique des facteurs non financiers qui se révèlent importants pour les décisions et le bien-être des individus.
Le programme Réseaux génétiques étudie le fonctionnement des gènes dans les cellules normales et anormales de systèmes modèles simples comme la levure et les vers. Les membres du programme étudient les interactions entre les gènes, leur degré de conservation d’une espèce à l’autre et les répercussions sur la prévention de l’apparition de troubles ou de maladies chez l’être humain.
La première carte à pleine échelle des relations génétiques dans une cellule eucaryote.
2007
Lancement du programme Biodiversité microbienne intégrée
Le programme Biodiversité microbienne intégrée met à profit de nouvelles techniques pour isoler, cultiver et étudier les microorganismes présents dans l’air, l’eau et le sol de la Terre. Les membres du programme tirent parti des progrès de la biologie moléculaire et computationnelle pour apprendre comment ces créatures prolifèrent dans des environnements radicalement différents et en évolution dans le monde entier, et entraînent des répercussions sur l’industrie, le climat et la médecine.
Les membres du programme Biodiversité microbienne intégrée étudient les protistes, un groupe de microorganismes d’une grande importance pour la santé des récifs coralliens et des océans en général. Pour en savoir plus sur leurs recherches, lisez l’article de REACH 2016 intitulé « Océans en bonne santé ».
2015
Lancement des programmes Énergie solaire bio-inspirée, Cerveau, esprit et conscience, Microbiome humain et Architecture moléculaire de la vie
Le programme Cerveau, esprit et conscience réunit des spécialistes de la philosophie, du droit et de la biologie pour étudier la conscience — sa nature, sa manifestation et le rôle qu’y joue le cerveau. Ces recherches ont des répercussions sur notre compréhension de l’expérience humaine, de la technologie et de troubles comme la schizophrénie.
Le programme Énergie solaire bio-inspirée prend modèle sur la biologie pour trouver de meilleures façons d’exploiter et de stocker l’énergie du soleil. Grâce à ces connaissances, les membres du programme espèrent reproduire le processus pour obtenir une énergie moins coûteuse, plus efficace et plus fiable.
Le programme Microbiome humain adopte une approche intégrée à l’étude de la relation entre l’être humain et les diverses espèces microbiennes qui l’habitent. En réunissant des spécialistes de différents domaines, le programme vise à mieux comprendre le rôle des bactéries et autres microbiotes dans l’évolution, les comportements et la santé de l’être humain.
Le programme Architecture moléculaire de la vie s’attaque au défi de brosser le tableau des étapes individuelles qui conduisent aux processus biologiques que nous appelons la vie. De nouvelles découvertes en la matière pourraient améliorer les diagnostics, l’administration de médicaments et la compréhension de la vie sur Terre.
Photos ci-dessus : Les coresponsables fondateurs du programme Cerveau, esprit et conscience, Adrian Owen et Melvyn Goodale; le coresponsable du programme Énergie solaire bio-inspirée, Alán Aspuru-Guzik; et la coresponsable fondatrice du programme Microbiome humain, Janet Rossant.
2019
Lancement des programmes Frontières, groupes et appartenance, Terre 4D : science et exploration du sous-sol, Règne fongique : menaces et possibilités et Innovation, équité et avenir de la prospérité
Frontières, groupes et appartenance : Toutes les sociétés font une distinction entre les membres et les non-membres. Le programme Frontières, groupes et appartenance explore comment créer et habiliter des groupes sans renforcer des idées qui produisent divisions et hiérarchies pernicieuses. Le programme réunit des spécialistes de premier plan des sciences sociales et des théoriciens politiques et juridiques qui œuvrent en collaboration pour donner un sens à la politique de l’appartenance.
Terre 4D : Sous nos pieds se trouve un vaste monde inexploré composé de dizaines de kilomètres de croûte épaisse renfermant de l’eau, des gaz, des nutriments, des ressources et diverses formes de vie. L’équipe multidisciplinaire du programme Terre 4D fait appel à la géologie, à la chimie, aux sciences planétaires et au génie pour étudier les interactions entre le sous-sol et la surface de la Terre. Elle cherche à approfondir notre compréhension de l’évolution planétaire et à accroître la possibilité de trouver de la vie ailleurs.
Innovation, équité et avenir de la prospérité : Les avantages associés à l’innovation ont tendance à profiter à un nombre limité d’industries, de régions et de personnes. L’innovation qui exacerbe les inégalités peut miner le soutien du public pour la science et l’innovation et contribuer à une aliénation politique plus large. Le programme Innovation, équité et avenir de la prospérité rassemble des économistes, des politologues, des ingénieurs et des historiens pour examiner comment les politiques utilisées pour générer et diffuser l’innovation influencent la répartition des chances et des résultats dans la société.
Règne fongique : En tant que producteurs d’antibiotiques et de pathogènes mortels, membres essentiels des écosystèmes et espèces envahissantes, les organismes fongiques sont complexes. Pour comprendre leur complexité, il faut recourir à une approche multidisciplinaire. Cette équipe du CIFAR réunit des scientifiques de divers horizons qui examinent les facettes particulières de la biologie fongique pour atténuer les menaces que posent les organismes fongiques et exploiter leur formidable potentiel.
Photos ci-dessus : Irene Bloemraad, coresponsable du programme Frontières, groupes et appartenance, lors des célébrations de l’Appel mondial du CIFAR, et Barbara Sherwood Lollar, coresponsable du programme Terre 4D.