Frontières, groupes et appartenance
Est-il possible d’avoir un monde sans distinction entre « nous » et « eux »?
Toutes les sociétés établissent une distinction entre les membres et les nonmembres. Le programme Frontières, groupes et appartenance explore comment créer et habiliter des groupes sans renforcer des idées qui produisent divisions et hiérarchies pernicieuses. Le programme réunit de grands spécialistes des sciences sociales, ainsi que des théoriciens politiques et juridiques qui oeuvrent en collaboration pour mieux comprendre la politique de l’appartenance.
PÔLES D’IMPACT
Le programme Fromtières, groupes et appartenance fait partie de pôle d’impact suivant du CIFAR : Bâtir des sociétés florissantes. Les programmes de recherche du CIFAR s’articulent autour de cinq pôles d’impact distincts qui traitent de grandes questions d’envergure mondiale et visent à favoriser un environnement propice à l’émergence de percées.
Appel à candidatures maintenant ouvert : programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli
Toutes les sociétés établissent une distinction entre les membres et les non-membres. La psychologie évolutive suggère que les humains sont prédisposés à faire une distinction entre « nous » et « eux ». Mais les contours de ces limites ne sont pas immuables : ils peuvent changer et ont changé. Les définitions restrictives de l’appartenance nationale, comme celles fondées sur la race, la religion ou la caste sont souvent considérées comme étant illégitimes et en conflit avec les idéaux modernes de citoyenneté égale ou d’humanité commune. Les marchés mondiaux, les migrations internationales et les mouvements culturels transnationaux viennent éroder d’autant plus les définitions traditionnelles du « nous ». Certaines personnes avancent l’idéal cosmopolite voulant que nous soyons tous citoyens du monde, qu’il n’y a pas de gens de l’intérieur ni de l’extérieur. D’autres, en revanche, affirment que les identités de groupe et un sentiment plus circonscrit du « nous » sont essentiels à la solidarité et à l’action collective. Le programme interdisciplinaire Frontières, groupes et appartenance pose les questions suivantes : comment les limites tracées par les humains, qui établissent une distinction entre « nous » et « eux », entraînent-elles des conséquences à la fois négatives et positives pour l’action collective, notre capacité à produire des ressources collectives et la protection des droits? Peut-on redéfinir les notions d’appartenance nationale de façon efficace et légitime? Comment les « personnes de l’extérieur » deviennent-elles des « personnes de l’intérieur »? Quelles autres formes d’adhésion à un groupe – au-dessus, au-dessous ou à travers l’État-nation contemporain – pourraient se révéler plus efficaces et légitimes à l’avenir?
POINTS FORTS DE LA RECHERCHE ET DE L’IMPACT SOCIÉTAL
De nouvelles données sur les inégalités raciales ont des répercussions sure les politiques
Ellora Derenoncourt (Université de Princeton) et ses collaborateurs ont publié un article important sur l’inégalité raciale auprès du National Bureau of Economic Research. Se concentrant sur l’écart de richesse entre les personnes blanches et les personnes noires, l’étude examine la trajectoire de cet écart de richesse lié à la race de 1860 à 2020 et modélise différentes politiques visant à réduire cet écart.
Une expertise contribuée au Rapport sur le développement dans le monde
Irene Bloemraad (Université de la Californie à Berkeley), coresponsable du programme, Victoria Esses (Université Western), membre, Will Kymlicka (Université Queen’s), coresponsable du programme, et Yang-Yang Zhou (Université de la Colombie-Britannique), membre du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli, ont fourni des conseils sur la rédaction d’un chapitre du Rapport sur le développement dans le monde 2023, la principale publication annuelle de la Banque mondiale consacrée à l’élaboration des politiques, qui porte cette année sur les migrants, les réfugiés et les sociétés. Intriguée par la façon différente dont le groupe a abordé les diverses questions, la Banque mondiale l’a invité à rédiger un document d’information complémentaire pour développer ses idées interdisciplinaires dans lequel il présente un autre cadre pour une bonne intégration des migrants à l’échelle mondiale.
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