Rapport d’impact 2023-2024
RECHERCHE ET IMPACT
Les 15 programmes de recherche du CIFAR rassemblent certains des plus remarquables scientifiques du monde entier. Leurs collaborations continuent de produire des résultats positifs et durables au sein du milieu universitaire et au-delà – et la Stratégie renouvelée de l’organisation, lancée en avril 2024, promet de les dynamiser afin de favoriser leur impact futur au Canada et à travers le monde.
IMPACT CLUSTERS
En prévision de la Stratégie renouvelée du CIFAR, nous avons créé cinq Pôles d’impact distincts qui regroupent nos programmes en fonction des défis mondiaux d’importance qu’ils abordent. Les programmes de recherche peuvent s’articuler autour de plusieurs pôles en fonction de la nature et des objectifs de leurs travaux. Bien que le CIFAR s’engage dans des recherches thématiques, l’organisation continue à soutenir de nouvelles idées et perspectives au-delà de ces thèmes, comme le programme Extrême Univers et gravité.
Au fil de l’évolution des travaux des Pôles d’impact, le CIFAR favorisera les liens entre les programmes, ce qui permettra d’accroître la collaboration et l’interdisciplinarité en recherche. Voici un aperçu de l’impact exercé par les Pôles d’impact du CIFAR :
BÂTIR DES SOCIÉTÉS FLORISSANTES
Programmes du CIFAR : Frontières, groupes et appartenance; Développement du cerveau et de l’enfant; Avenir et épanouissement; Avenir urbain de l’humanité; Innovation, équité et avenir de la prospérité
TRAVAILLER À LA CRÉATION DE SOCIÉTÉS PLUS ÉQUITABLES
Evan Lieberman, membre du programme Frontières, groupes et appartenance (Massachusetts Institute of Technology), travaille actuellement sur plusieurs projets de recherche liés au climat en Afrique du Sud et dans les pays voisins. Lieberman a passé un an à réaliser des recherches dans le cadre de l’Initiative pour le climat et le développement en Afrique, à l’Université du Cap. Il cherchait à comprendre comment les populations de différents pays africains et de différents groupes ethniques vivaient les problèmes liés aux changements climatiques ainsi que la réponse de leurs gouvernements en la matière. Parallèlement, dans le cadre du programme Innovation, équité et avenir de la prospérité du CIFAR, les membres continuent de collaborer avec divers secteurs industriels et économiques pour explorer des questions relatives à l’innovation inclusive, en mettant particulièrement l’accent sur l’économie des soins.
En mai 2023, le programme a rencontré à Ottawa des parties prenantes de l’économie des soins du Québec, de l’Ontario et des États-Unis – y compris des responsables du monde du travail, de l’économie sociale et du capital-risque – pour parler des innovations en matière de politiques, de technologies et de pratiques de gestion qui pourraient améliorer le bien-être des personnes aidantes et des prestataires de soins rémunérés. Le groupe a aussi discuté de questions d’équité liées aux femmes et à l’immigration, ainsi que des moyens de bâtir la prospérité économique plus largement. Les membres Andrew Schrank (Université Brown) et Caitlin Zaloom (Université de New York) explorent également comment les relations de pouvoir complexes dans les foyers interagissent avec l’innovation pour changer ou renforcer les inégalités de pouvoir entre les genres. Leur projet du fonds Catalyseur sur « L’avenir des foyers » explore l’évolution du travail et des technologies dans le domaine des soins au 21e siècle.
Membres du programme Frontières, groupes et appartenance lors de leur réunion de programme à Montréal.
DÉCODER LES CERVEAUX ET LES DONNÉES COMPLEXES
Programmes du CIFAR : Cerveau, esprit et conscience; Développement du cerveau et de l’enfant; Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan; Avenir et épanouissement; Apprentissage automatique, apprentissage biologique; Stratégie pancanadienne en matière d’IA
DES QUESTIONS D’APPROFONDISSEMENT SUR LE CERVEAU ET LES DONNÉES OUVRENT DE NOUVELLES PISTES DE RECHERCHE
Le programme Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan examine notamment comment l’IA pourrait constituer un outil important pour améliorer notre compréhension du fonctionnement du corps humain à toutes les échelles, et permettre d’orienter une nouvelle ère de la santé et de la médecine de précision. Aviv Regev (Human Cell Atlas), membre du programme, a récemment mis en oeuvre deux algorithmes pour produire des profils moléculaires à partir de données d’imagerie cellulaire et tissulaire, tandis que Gary Bader (Université de Toronto), coresponsable du programme, a publié des travaux connexes sur la mise en correspondance d’images tissulaires avec l’expression spatiale des gènes. Le programme continuera à travailler étroitement avec des spécialistes de l’IA en vue d’améliorer les techniques d’apprentissage automatique existantes et de mieux soutenir la modélisation mécaniste multiéchelle, afin d’approfondir notre compréhension du fonctionnement de l’organisme en bonne santé ou aux prises avec une maladie.
Dans le cadre du programme Cerveau, esprit et conscience, les membres étudient le plus mystérieux des systèmes de données : le cerveau. Treize membres du CIFAR ont publié un article conjoint proposant un nouveau cadre d’orientation de la recherche sur la conscience dans différents systèmes. L’article présente les nuances de ce qui caractérise un test de la conscience, la façon de le valider et les défis inhérents à ce travail. Ce cadre présente non seulement un intérêt scientifique fondamental, mais il a aussi des répercussions sociales et éthiques majeures en éclairant les autres éléments du monde susceptibles d’être doués de conscience, comme les animaux.
« Je suis reconnaissante que le CIFAR et la famille MacMillan comprennent l’importance fondamentale du défi que constitue le travail qui reste à accomplir pour cartographier le corps humain, en vue de réaliser cette étape transformatrice, le changement radical nécessaire pour améliorer la vie humaine. »
MUZLIFAH HANIFFA
Membre du CIFAR, Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan,
Institut Wellcome Sanger
EXPLORER LES TECHNOLOGIES ÉMERGENTES
Programmes du CIFAR : Accélération de la décarbonisation; Développement du cerveau et de l’enfant; Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan; Terre 4D : Science et exploration du sous-sol; Avenir et épanouissement; Innovation, équité et avenir de la prospérité; Apprentissage automatique, apprentissage biologique; Informatique quantique; Matériaux quantiques; Stratégie pancanadienne en matière d'IA
RÉALISER DES AVANCÉES PRODIGIEUSES EN SUPRACONDUCTIVITÉ
Irfan Siddiqi (Laboratoire national Lawrence Berkeley) et Alexandre Blais (Université de Sherbrooke), ainsi que le spécialiste-conseil Ray Laflamme (Université de Waterloo), ont tenu un atelier à Montréal avec des représentants d’IBM, dont l’ancien membre Jay Gambetta, afin de discuter des obstacles et des besoins en matière de recherche et de développement pour mettre à l’échelle les ordinateurs quantiques supraconducteurs. L’atelier a réuni des spécialistes du milieu universitaire, de l’industrie et des gouvernements qui ont discuté des éléments d’une feuille de route destinée à faire progresser les technologies complémentaires, notamment la cryogénie, l’architecture modulaire et le matériel de contrôle, tous indispensables à la concrétisation de l’informatique quantique. Les membres du programme ont déjà partagé les conclusions de cet atelier avec les responsables politiques, et ils dressent actuellement avec d’autres personnes participantes une feuille de route à diffuser plus largement afin d’aider à définir les orientations de la recherche et du développement dans ce secteur.
Les membres du CIFAR au sein du programme Matériaux quantiques étudient par ailleurs la supraconductivité, en particulier un nouveau matériau supraconducteur très intéressant appelé UTe2 (ditellurure d’uranium). Ce matériau serait un supraconducteur triplet, un nouveau type de supraconducteur qui pourrait servir dans les technologies quantiques. Les scientifiques Johnpierre Paglione (Université du Maryland) et Vidya Madhavan (Université de l’Illinois à Urbana-Champaign), dans le cadre d’un projet du fonds Catalyseur du CIFAR, continuent à produire un impact considérable dans ce domaine grâce à des études expérimentales sur ce matériau au moyen de la microscopie à effet tunnel et d’autres techniques connexes. Des travaux récents ont mené à la découverte d’une nouvelle phase électronique dans l’état métallique – une phase de modulations d’ondes de densité de charge, qui a ensuite permis la découverte d’une phase connexe (ondes de densité de paires) dans l’état supraconducteur du même matériau par le groupe de Seamus Davis, ancien spécialiste-conseil du CIFAR. Ces deux résultats pourraient donner lieu à de nouveaux axes de recherche examinant les répercussions sur les études fondamentales et les technologies quantiques.
Les membres du programme Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan : Dana Pe’er (membre), Pavel Kabat (spécialiste-conseil), Sarah Teichmann, Gary Bader, Katy Börner (coresponsables), aux côtés d’Arlene Shuler et de Kevin MacMillan de la MacMillan Family Foundation.
Le programme Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan ne pourrait pas exercer d’impact sans le don transformateur de la MacMillan Family Foundation de New York. Le don de la Fondation, qui a commencé dès l’année inaugurale du programme, veille à ce que le réseau international de recherche soit en mesure de révolutionner notre compréhension, le traitement et la prédiction des principales maladies à l’origine de la souffrance humaine au Canada et dans le monde entier.
FAVORISER LA RÉSILIENCE DE LA TERRE
Programmes du CIFAR : Accélération de la décarbonisation; Terre 4D : Science et exploration du sous-sol; Règne fongique : Menaces et possibilités; Avenir et épanouissement; Avenir urbain de l’humanité; Microbiome humain; Stratégie pancanadienne en matière d’IA
DÉCOUVRIR DES SOLUTIONS BÉNÉFIQUES POUR L’ENVIRONNEMENT
Les membres Matthew Kanan (Université Stanford) et Yogesh Surendranath (Massachusetts Institute of Technology) du programme Accélération de la décarbonisation du CIFAR ont conçu une méthode électrochimique peu énergivore pour rendre les roches ultramafiques, comme l’olivine et la serpentine, plus réactives au CO2. Ces roches, ainsi que des millions de tonnes de déchets miniers, pourraient éliminer des trillions de tonnes de CO2 de l’atmosphère, mais dans des conditions normales, leur réactivité au CO2 est négligeable. Grâce au soutien d’un nouveau projet du fonds Catalyseur, les programmes de recherche de Kanan et Surendranath exploreront d’autres méthodes de production de ces matériaux, analyseront systématiquement leurs propriétés et les mettront à l’essai dans des conditions propices à une application à grande échelle.
Dans le cadre du programme Terre 4D : Science et exploration du sous-sol, la coresponsable Barbara Sherwood Lollar (Université de Toronto) et ses collègues ouvrent la voie à la recherche sur l’hydrogène à l’échelle nationale au Canada. En janvier 2024, les membres du programme ont tenu une table ronde à Calgary sur l’hydrogène naturel, c’est-à-dire les sources naturelles d’hydrogène susceptibles d’être exploitées pour jouer un rôle majeur dans la transition vers l’économie verte. La réunion, à laquelle ont participé des spécialistes du Canada et du monde entier provenant du milieu universitaire, de l’industrie et du gouvernement, a permis d’évaluer l’état actuel des connaissances sur les ressources en hydrogène naturel, les lacunes en matière de recherche, de technologie et de politiques, et de discuter des prochaines étapes pour faire progresser la recherche et le développement dans ce domaine.Ressources naturelles Canada a depuis reconnu les gisements d’hydrogène naturel comme une source de production qui appuie la Stratégie canadienne pour l’hydrogène, une étape importante dans le travail visant à favoriser la croissance de l’économie de l’hydrogène et à réduire les émissions.
Le programme Informatique quantique du CIFAR a organisé un atelier à Montréal, invitant des spécialistes d’envergure mondiale à élaborer des mesures clés pour accélérer la mise à l’échelle des capacités de l’informatique quantique au Canada.
DÉFINIR L’AVENIR DE LA SANTÉ HUMAINE
Programmes du CIFAR : Cerveau, esprit et conscience; Développement du cerveau et de l’enfant; Être humain multiéchelle CIFAR-MacMillan; Règne fongique : Menaces et possibilités; Microbiome humain
TROUVER DES SOLUTIONS POUR AMÉLIORER LA SANTÉ HUMAINE ET ANIMALE
Ces dernières années, l’étude des virus qui infectent les organismes fongiques, connus sous le nom de mycovirus, a beaucoup progressé. Les virus infectent toutes les formes de vie cellulaire, y compris les organismes fongiques pathogènes qui constituent eux-mêmes une grave menace pour l’humanité. Les organismes fongiques tuent 2,5 millions de personnes par an à l’échelle mondiale et provoquent l’extinction de nombreuses espèces sauvages, ce qui menace gravement la biodiversité de la planète. Récemment, les membres du programme Règne fongique : Menaces et possibilités ont découvert qu’un pathogène fongique, une souche brésilienne d’organisme fongique en cause dans une pandémie mondiale chez les amphibiens, héberge un mycovirus dans son génome. Les scientifiques du CIFAR Tim James (Université du Michigan), Matthew C. Fisher (Imperial College de Londres), Lillian Fritz-Laylin (Université du Massachusetts à Amherst) et Jason E. Stajich (Université de la Californie à Riverside) étudient la transmission du virus et son incidence sur l’hôte; ils ont publié un article de fond sur le sujet dans Current Biology. Étonnamment, l’étude a découvert que le virus est associé à une virulence accrue de l’hôte fongique lorsqu’il est mis à l’essai sur une espèce d’amphibien modèle. Les travaux en cours permettront à l’équipe d’étudier plus en profondeur l’interaction entre le virus et son hôte. Ces recherches ont été financées en partie par des fonds Catalyseur du CIFAR. Il est important de noter que cette découverte d’un virus à ADN ouvre la voie à une meilleure compréhension des virus des organismes fongiques en tant que témoins naturels et manipulés des maladies infectieuses fongiques chez l’être humain et les animaux.
En outre, les membres du programme Microbiome humain sont à l’origine de la création de trois modules de formation en santé publique sur le microbiome humain, dont le lancement est prévu en 2024. Le groupe de travail Programme de santé publique sur le microbiome – composé de la coresponsable Melissa Melby (Université du Delaware), des membres Meghan Azad (Université du Manitoba et Institut de recherche de l’Hôpital pour enfants du Manitoba) et Naama Geva-Zatorsky (Technion), ainsi que de Carolina Tropini (Université de la Colombie-Britannique; titulaire de bourse Alan Bernstein) – a mis au point des modules sur trois domaines clés : allaitement et lait maternel, alimentation, antibiotiques et dommages collatéraux au microbiome. Une meilleure connaissance de ces divers domaines pourrait avoir un impact positif sur la santé humaine et les politiques, qu’il s’agisse de congé parental ou de la compréhension de l’importance de l’accès à certains aliments, comme les aliments riches en fibres.
MENACES FONGIQUES
Chaque année, les organismes fongiques tuent 2,5 millions de personnes dans le monde.
Les maladies fongiques sont aujourd’hui la cause de 30 % des pertes de rendement des cultures, ce qui constitue une menace majeure pour la sécurité alimentaire.
Les maladies fongiques provoquent l’extinction de nombreuses espèces, ce qui constitue un risque majeur pour la biodiversité mondiale.
POSSIBILITÉS
En raison du manque d’antifongiques disponibles pour lutter contre les maladies, les scientifiques du CIFAR ont de nombreuses possibilités de mettre au point des stratégies novatrices pour contrecarrer les maladies fongiques et améliorer la santé des humains, des plantes et des animaux.
Découvrez plus en détail comment les scientifiques du CIFAR ont mis au jour de nouvelles connaissances susceptibles de contrecarrer une pandémie mondiale chez les amphibiens en consultant le site cifar.ca/fr.
PERFECTIONNEMENT DES LEADERS DE LA RECHERCHE DE DEMAIN
Les scientifiques en début de carrière insufflent une pensée nouvelle et audacieuse dans le travail du CIFAR. Voilà pourquoi nous restons déterminés à faire progresser la carrière et le parcours des talents prometteurs de la recherche. Pour ce faire, nous procédons de plusieurs façons : en formant la prochaine génération, en abattant les barrières qui entravent l’inclusion et en intégrant la prochaine génération dans l’essence même des programmes du CIFAR.
MEMBRES DU PROGRAMME DES CHERCHEURS MONDIAUX CIFAR-AZRIELI
Grâce au généreux soutien de la Fondation Azrieli, 16 nouveaux scientifiques en début de carrière sont devenus membres du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli en 2023. Au total, 125 stagiaires ont participé au programme depuis sa création en 2016. Cette initiative de calibre mondial accueille de jeunes scientifiques au sein des programmes du CIFAR et leur offre des possibilités incomparables de réseauter avec des leaders établis dans leur domaine et de contribuer aux résultats de recherche du CIFAR. En outre, les stagiaires profitent d’une formation en leadership auprès de leurs pairs et d’un financement de deux ans, ce qui leur procure les outils et les ressources nécessaires pour mener à bien leurs idées et leurs projets dans des directions inexplorées.
COUP D’OEIL
34 Nombre de membres du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli actuellement en poste.
20 Nombre de membres du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli invités à devenir membres du CIFAR après la fin de leur mandat.
33 Nombre de nouveaux projets du fonds Catalyseur en 2023-2024 auxquels participent des membres du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli, dont 27 avec un membre du programme des chercheurs mondiaux comme responsable de projet.
98 Nombre de projets du fonds Catalyseur auxquels ont participé des membres du programme des chercheurs mondiaux, ce qui représente environ 30 % de tous les projets lancés depuis 2016.
« Le CIFAR a permis d’élargir le monde à d’innombrables égards. Je ne connais aucun autre espace où des scientifiques de toutes les disciplines et du monde entier peuvent se réunir et réfléchir ensemble à certaines des questions les plus pressantes de l’humanité. La créativité qui émane de ces réunions a changé ma façon de penser, qu’il s’agisse de la façon dont j’aborde la conception de la recherche ou de celle dont j’enseigne et encadre mes stagiaires. »
HAJAR YAZDIHA
Membre du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli,
Frontières, groupes et appartenance,
Université de la Californie du Sud
ÉCOLE D’ÉTÉ APAR : PROMOUVOIR LE CANADA AUPRÈS DES PLUS BRILLANTS TALENTS MONDIAUX EN IA DE LA PROCHAINE GÉNÉRATION
Chaque été depuis près de 20 ans, le CIFAR réunit au Canada la prochaine génération de spécialistes de l’IA de premier plan à l’occasion de l’École d’été sur l’apprentissage profond et l’apprentissage par renforcement (APAR) du CIFAR. Cette semaine prestigieuse et intensive de formation et de réseautage a pour but d’aider les stagiaires à découvrir les prochaines grandes percées de la science de l’IA ainsi que leurs applications éventuelles et leur impact sur la société. Plus de 2 500 spécialistes de l’IA de demain provenant du monde entier ont participé au programme depuis son lancement en 2005 qui est organisé chaque année en alternance par les trois instituts nationaux d’IA. L’édition 2023, organisée par Mila à Montréal, a permis à plus de 150 spécialistes en début de carrière, originaires de 19 pays, d’apprendre et de tisser un réseau qui accélérera et approfondira l’impact de leur travail.
LE CIFAR LANCE LA BOURSE INCLUSIVITÉ EN IA
Afin de réduire les obstacles à la participation des personnes noires et autochtones aux programmes de formation en IA organisés en partenariat avec le CIFAR, nous avons lancé la bourse Inclusivité en IA qui couvre l’intégralité des coûts de participation des personnes qui s’identifient comme noires ou autochtones (Premières Nations, Inuits ou Métis) aux programmes de formation en IA basés au Canada et offerts par nos partenaires actuels du Programme de formation en IA destiné à la prochaine génération.
INITIATIVE PILOTE DESTINÉE À LA PROCHAINE GÉNÉRATION EN COURS
Le programme Développement du cerveau et de l’enfant du CIFAR a lancé une initiative pilote destinée à la prochaine génération, afin d’aider quatre scientifiques en début de carrière à participer à des réunions de programme et à mener des recherches avec plusieurs membres de programme. Les jeunes scientifiques ont bénéficié d’un soutien à la recherche pour des projets d’intérêt commun. Parmi la cohorte inaugurale figure Sarah Power qui a eu l’occasion de réaliser des travaux conjoints avec Tomás Ryan (Trinity College Dublin), membre du programme des chercheurs mondiaux CIFAR-Azrieli, Paul Frankland (Hôpital pour enfants malades, Toronto), membre, et Ulman Lindenberger (Institut Max Planck pour le développement humain), spécialiste-conseil, sur l’amnésie infantile et l’oubli précoce, dans le cadre d’une perspective interespèces. Publiés dans la revue Science Magazine, les travaux de l’équipe suggèrent que les souvenirs créés pendant la petite enfance ne sont peut-être pas complètement perdus.
« Ma participation au CIFAR a eu un impact considérable sur le début de ma carrière, car j’ai pu tisser des liens et collaborer avec des personnes stimulantes et diversifiées du monde entier. Je crois vraiment que cela a propulsé ma carrière vers l’avant et m’a ouvert de nombreuses portes. Il me semble que ce que j’ai acquis dans la dernière année en matière d’exposition, de réseautage et de collaboration m’aurait pris 10 ans à réaliser seule. »
CATHERINE DUCLOS
Membre du programme des chercheurs mondiaux CIFARAzrieli,
Cerveau, esprit et conscience, CIUSSS du Nordde-
l’Île-de-Montréal, Université de Montréal
ÉTABLISSEMENT DE PARTENARIATS
Au CIFAR, nous savons que la collaboration est indispensable à la réussite de la recherche. Afin d’approfondir et d’élargir notre travail à l’avenir, il est nécessaire de forger des partenariats solides avec des entités qui partagent notre mission. L’année dernière, le CIFAR a travaillé en étroite collaboration avec des partenaires du monde entier pour renforcer des écosystèmes de recherche diversifiés, élargir les domaines d’exploration et amplifier l’impact du travail de notre communauté.
RENFORCEMENT DU SOUTIEN AUX INITIATIVES CANADIENNES À L’ÉTRANGER
Au cours de la dernière année, le CIFAR a établi des partenariats avec des organisations aux mandats complémentaires en Asie de l’Est. Le président et chef de la direction du CIFAR, Stephen Toope, est allé à Taïwan, où il a rencontré le premier ministre de Taïwan, Chien-Jen Chen. Lors de cette visite, il a signé un protocole d’entente avec le ministère de la Coopération internationale et de l’Enseignement scientifique du Conseil national des sciences et technologies. Grâce à ce protocole d’entente, le CIFAR et le Conseil national des sciences et technologies de Taïwan s’associeront en vue d’organiser une série de symposiums destinée à la prochaine génération, des événements qui favoriseront la collaboration internationale entre de remarquables scientifiques en début de carrière. Plus tard dans l’année, Toope a accueilli le président de l’Institut pour la promotion des technologies de l’information et de la communication (IITP) de la Corée, Sung-Bae Jun, dans les bureaux du CIFAR à Toronto pour signer un protocole d’entente axé sur la technologie et l’innovation, y compris le développement et le déploiement de l’IA responsable.
LE SOUTIEN DE L’INDUSTRIE OUVRE LA VOIE À L’EXPLORATION DE SOLUTIONS FONDÉES SUR L’IA EN CE QUI CONCERNE LE CYCLE DU CARBONE
En mars 2024, le CIFAR a reçu une subvention de Google.org d’une valeur d’un million de dollars US pour renforcer les recherches essentielles dans les domaines de la durabilité et de l’IA responsable. La subvention servira en partie à soutenir le programme Accélération de la décarbonisation du CIFAR qui réunit des spécialistes du captage, du stockage et de l’utilisation du carbone, de la biochimie, de la chimie, de la biologie et d’autres domaines pour étudier le cycle du carbone et proposer de nouveaux moyens de résoudre les problèmes liés au climat. Le financement appuiera aussi le travail de promotion de la recherche et du développement en matière d’IA responsable du CIFAR.
COLLABORER AVEC DES ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE DE RENOM
COMPRENDRE LES CONTRAINTES LIÉES À L’ADOPTION FUTURE DES TECHNOLOGIES
Misant sur une relation de longue date, le CIFAR a approfondi sa collaboration avec la British Academy, établissant un partenariat pluriannuel axé sur l’atteinte de nouvelles frontières en technologie. L’Académie fournira un financement de 1,46 million de livres sterling au CIFAR pour la réalisation de percées dans deux programmes : Avenir et épanouissement et Innovation, équité et avenir de la prospérité. Ces deux programmes font partie du Pôle d’impact Explorer les technologies émergentes du CIFAR, qui s’inscrit dans notre travail destiné à cerner les questions d’importance majeure et les pistes de solution grâce à une collaboration interprogrammes.
La recherche soutenue par le partenariat avec la British Academy explorera de nouvelles technologies et de nouveaux systèmes prometteurs pour la société, tout en examinant leurs répercussions éventuelles. En explorant les contextes culturels desquels émergent les technologies de demain, les scientifiques pourront mieux comprendre les contraintes sociales, économiques et politiques qui déterminent l’adoption future des technologies
PREMIER PARTENARIAT DU CIFAR AVEC LA SUISSE
Le CIFAR est fier d’officialiser son premier accord de partenariat avec la Suisse, un pays réputé pour l’excellence de sa recherche. En septembre 2023, le CIFAR a signé un accord pluriannuel avec le Fonds national suisse (FNS), jetant les fondements du renforcement de la collaboration internationale en science, en technologie et en innovation. Le FNS contribuera à hauteur de 6 millions de dollars canadiens au CIFAR dans le cadre de cet accord.
Le partenariat favorisera un engagement accru entre la communauté de recherche du CIFAR et les scientifiques suisses; des liens entre les deux communautés de recherche ont déjà été établis. La collaboration internationale dans de nouveaux domaines de recherche sera stimulée par diverses activités conjointes du CIFAR et du FNS, y compris la tenue de réunions et l’accès au fonds Catalyseur
Stephen Toope avec le premier ministre de Taïwan, Chien-Jen Chen.
Partnering for Impact
95 Partenariats officiels avec des gouvernements, des organismes de recherche, des joueurs de l’industrie et des fondations.
211 Le CIFAR a réuni 211 spécialistes travaillant en dehors du milieu universitaire – comme des responsables politiques, des scientifiques cliniciens et des spécialistes de l’industrie – avec notre communauté de recherche et a entrepris 12 engagements centrés spécifiquement sur l’impact sociétal.
288,000,000 Montant du financement que les membres du CIFAR ont déclaré recevoir en 2023-2024 de sources externes (non-CIFAR) pour accroître la portée de projets issus des programmes du CIFAR.
« Grâce à ce partenariat, les scientifiques suisses auront de nouvelles possibilités d’interactions avec le réseau du CIFAR qui réunit les plus remarquables scientifiques du monde. Il permet une collaboration scientifique véritablement internationale et transdisciplinaire pour relever les grands défis mondiaux. »
MATTHIAS EGGER
Président du Conseil de la recherche du FNS